Saint Jean Chrysostome [ †407 ]

 

Né vers 350 à Antioche, saint Jean ChrysostomeJean Bouche d’Or », surnom qui lui sera donné au Ve siècle) a pour maître Libanios, rhéteur célèbre, païen convaincu. Après ses études à Antioche suivies de quatre années de vie cénobitique au désert et de deux années de vie solitaire dans une caverne (ses austérités d’alors ruineront sa santé pour le restant de ses jours), il est ordonné prêtre. Il est évêque de Constantinople de 398 à sa mort, et prédicateur assidu dans la grande église dédiée au Christ-Sagesse (Sainte-Sophie). Mais sa liberté de langage l’oppose bientôt à l’empereur et à l’impératrice (il compare Eudoxie à Hérodiade « réclamant encore une fois la tête de Jean »), ce qui le conduira à être deux fois exilé (le second exil se terminera par sa mort : il s’éteint, épuisé, au terme d’un long voyage). La plus grande partie de son œuvre est constituée par ses homélies, notamment des Catéchèses baptismales et des Homélies sur l’incompréhensibilité de Dieu. On raconte que lorsqu’il avait fini son sermon, l’assistance le suppliait de continuer ! … Sa prédication est plus celle d’un moraliste que celle d’un théologien, mais il est cependant considéré comme le « docteur de l’Eucharistie », notamment à cause de sa doctrine de l’incorporation du Christ.

 

Lignerolles, Ph. de, Meynard, J.-P., Histoire de la spiritualité chrétienne – 700 auteurs spirituels, p.27, les Éditions de l’Atelier, 1996, Paris.

 

Une fille prudente et généreuse, s’appliquant à la piété, vaut plus que tout l’univers.1

 


 

 


 

 


 

Ailleurs sur le web

 

 

 

 

 

  1. Saint Jean Chrysostome Homélie XX sur l’Épitre aux Éphésiens / Œuvres complètes de Saint Jean Chrysostome, traduction nouvelle par M. l’Abbé J. Bareille, Tome neuvième, Librairie de Louis Vivés, Éditeur, Paris, 1872, p. 508

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