Dans mon enfance, un doute s’est emparé de moi, sur l’existence de la vie après la mort. Bien que je croyais en Dieu, j’ai progressivement commencé à tout aborder à la légère… Plus tard, à l’âge adulte, je me suis toujours considérée comme chrétienne ; mais je ne priais pas à la maison, j’ai arrêté d’aller à l’église et je n’ai pas reçu la Sainte Communion pendant de nombreuses années…
En 1947, je suis tombé malade avec une douleur au côté gauche. À Hong Kong, le médecin a diagnostiqué un rhumatisme musculaire ; avec chaque ça s’empirait. Maintenant, j’avais une douleur constante à la tête, au cou et au bras gauche. Je ne pouvais pas tourner la tête vers la gauche… Ma poitrine et mon dos ont commencé à me faire tellement souffrir que même la respiration me faisait mal, et j’ai commencé à prendre des respirations courtes. Je suis devenu mince et d’une couleur jaune maladive. Je ne pouvais pas dormir et me sentait terriblement faible. Je me suis allongée dans le lit et je suis restée sans me lever pendant deux mois.
Une fois, maman m’a dit avec étonnement qu’elle avait remarqué en priant dans sa chambre une bande de lumière autour d’une icône de la Mère de Dieu Pochaev qu’elle avait achetée quand j’étais malade dans mon enfance ; elle me l’a apporté et m’a dit : « Ne sois pas triste ; prie, et la reine de Cieux t’aidera. » Elle m’a béni et a accroché l’icône sur un ruban à côté de mon lit. Je n’ai fait aucune attention à ce qu’elle a dit, car je n’avais jamais cru aux miracles et aux icônes.
Mon fils (il avait alors 10 ans) dormait à côté, sur son propre lit, et mon mari dormait dans la chambre voisine. Soudain j’ai commencé à me sentir étouffé, comme dans une presse… Il me semblait que je coulais à travers le lit, comme si un aimant m’attirait vers la terre ! J’ai crié à mon mari, espérant qu’il appellerait le médecin, mais je ne pouvais pas émettre un seul son ! Tout espoir d’une aide quelconque s’est évanoui. J’ai pensé : c’est le signe que je suis en train de mourir… Mais quand j’ai regardé mon fils endormi, je fusse remplie de pitié ; et comme mon dernier espoir, j’ai pris l’icône dans ma main droite, presque inconsciemment, et en la plaçant face contre ma poitrine, j’ai dit silencieusement : « Sauve-moi, Reine du Ciel, je souhaite tellement ne pas mourir ! … » Je n’espérais aucun miracle soudain, mais plutôt une guérison progressive — quand soudain j’ai senti une sorte de douce brûlure sortir de l’icône, comme si des vagues d’air chaud coulaient de l’icône dans ma poitrine. Et soudainement la maladie a commencé à descendre littéralement de la tête vers le bas, et j’ai immédiatement pris une profonde inspiration, quelque chose que je n’aurais pas osé rêver auparavant. En soulevant l’icône, j’ai remarqué qu’une merveilleuse lumière en sortait, semblable à des éclairs… J’ai réalisé instantanément que j’avais été guéri. Avec des larmes de joie, j’ai sauté hors du lit, et j’ai couru vers mon mari avec l’icône dans mes mains, et je lui ai dit : « Regarde, je vais tout à fait bien, et voici Celle qui m’a guéri ! » Et pour preuve, j’ai tourné la tête et levé le bras gauche. Nous avons pleuré à genoux tous les deux… Une merveilleuse lumière surnaturelle sortit de l’icône et, pleurant de joie, nous avons passé presque toute la nuit à prier et à nous émerveiller.
Le matin j’avais les joues roses et sans la moindre trace de couleur jaune. La maladie n’est jamais revenue. L’icône a continué à briller pendant un certain temps et a été vue dans cet état par plusieurs croyants.
La Mère de Dieu a répondu avec le don de la vie à mon incrédulité obstinée et à mon manque total d’attention à Son égard.
Lidia Liu (Orthodox Russia, 14 décembre 1953)
The Orthodox Word, 1965, Vol. 1, No. 3, San Francisco, California, pp. 98-99
Traduction: hesychia.eu
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