Arsenie Boca, La voie du Royaume, Orthodoxie

L’accomplissement des commandements étouffe les crises de la volonté

9 novembre 2020

LA VOIE DU ROYAUME

père Arsenie Boca (†1989)

Il est évident que la volonté est une énergie qui nous aide dans le combat invisible. Elle obéit la connaissance, qui guide ses efforts ; et la connaissance est attirée par l’amour, qui réchauffe tout, soit vers Dieu, soit vers le monde sensible.
 

 

Les gens de la volonté sont les héros de la foi et les saints du christianisme. Ce sont ceux qui ont enduré jusqu’à la fin et qui ont été sauvés. Mais nous, jusqu’à ce que nous atteignions une volonté forte et inébranlable dans le bien, nous avons affaire à une fourmilière de volontés et de tendances spirituelles, qui nous harcèlent de tous côtés et nous épuisent par toutes les contradictions. C’est la raison pour laquelle l’unification de toutes les tendances de l’âme dans une seule direction confère un grand pouvoir à l’homme. Mais cela est très difficile à atteindre, car il y a beaucoup de tendances opposées qui déclenchent une guerre à l’intérieur de l’homme afin d’éliminer leurs adversaires.

Voici comment Blondel décrit cette stratégie :

Il y a dans l’homme une multiplicité de tendances, d’appétits, de désirs plus ou moins naturellement concertés ou divergents, un polypsychisme dont on a pu dire que la raison et la volonté sont comme le chef et le gouvernement d’un peuple nombreux où se trouvent des sujets tantôt dociles et disciplinés, tantôt récalcitrants et dissidents. Ce qu’on a nommé l’ascèse et le combat spirituel n’est que la manifestation et la méthode applicable de cette histoire intestine 1

Mais cette docilité que j’obtiens des organes soumis à la volonté, je ne l’obtiens pas de la volonté même ; je remue le doigt ; et je ne réussis pas à changer un désir. […] C’est qu’en face de toute attitude définie et décidée surgit, par esprit de contradiction, le parti des mécontents. […] C’est que tout effort initial est comme une déclaration de guerre à la mollesse et à la dissipation des forces vivantes qui ont, elles aussi, l’instinct de la conservation et de l’indépendance. 2

À l’éveil en nous d’états de conscience étrangers ou hostiles à la conscience, de volontés nouvelles qui se dressent contre la volonté. Et quand l’effort volontaire groupe en un faisceau partiel les forces offensives, c’est alors que se révèlent les puissances endormies et les secrets désirs.
Car, en face de la résolution déclarée subsiste la réalité de ces tendances éliminées, mais encore vivantes et vraiment agissantes. Elles ne s’amortissent pas d’elles-mêmes. Le concert des fins voulues provoque donc une coalition des puissances hostiles qui ne se bornent plus à faire leur petit effet dans la conscience commune, ni à demeurer à l’état de virtualité. Elles se groupent, et de la défensive elles tendent à l’offensive. 3

Le combat ne commence donc que chez ceux qui ont décidé de vivre une vie plus conforme aux commandements divins. Blondel décrit bien ces choses, mais il est surprenant de voir comment il ne voit pas que les mauvaises tendances sont également stimulées par les mauvais esprits, ou comment les bonnes intentions sont dirigées et attirées par une force transcendante bienveillante. Cela est probablement dû au fait que le catholicisme romain considère les affections et la concupiscence comme liées profondément et organiquement à la nature humaine, alors que l’orthodoxie considère qu’elles sont rentrées dans la nature humaine suite à la chute.

Blondel a d’autres considérations intéressantes à partir desquelles on peut comprendre la thèse de saint Maxime le Confesseur, selon laquelle l’homme doit passer par la phase d’accomplissement des commandements, d’acquisition des vertus, des actes, avant d’atteindre le stade le plus élevé, celui de la contemplation. La phase de la contemplation est une phase de paix intérieure. Mais l’homme ne peut se reposer dans le bonheur de la contemplation tant qu’il n’a pas surmonté en lui les contradictions, les mauvaises tendances, qu’il n’a pas unifié et consolidé son être pour n’aimer que le bien. Et cela ne peut être réalisé que par une action prolongée, par des gestes qui convergent vers le bien, en acquérant de bonnes habitudes solides. Car la simple pensée du bien et même la simple volonté de faire le bien, sans passer fréquemment — et cela de manière régulière — à l’acte, non seulement elles sont loin d’atteindre cette harmonie, cette unité et cette sécurité, mais, au contraire, elles suscitent l’opposition des tendances opposées. Un théoricien est connu pour être un homme faible, rongé par des contradictions internes, toujours exacerbées par la réflexion qui ne passe jamais à l’acte.

Seul l’acte jette une décision dans ce mouvement pendulaire et arrive, par la répétition, à faire pencher quelqu’un vers les bonnes habitudes. Ce n’est pas en vain que la vertu signifie étymologiquement la virilité. Elle apporte une solution masculine à la vie.

Aussi l’activité volontaire, en rompant sans cesse l’équilibre intérieur de la vie, découvre-t-elle ce qui s’agite confusément sous la surface des sentiments apparents. Sans doute l’automatisme, déjà guidé par une obscure raison, suffit à provoquer en nous ces contrastes d’images et de désirs qui rendent possible l’exercice de la réflexion ; mais c’est l’initiative de la pensée et l’effort de l’action déterminée qui contraignent les tendances ignorées à se manifester, par la protestation vivace de celles mêmes qu’on voudrait méconnaître ou détruire. Voilà pourquoi les maîtres de la vie intérieure nous conseillent de provoquer, comme en un combat singulier, les passions qu’il faut apprendre à connaître et à défaire. C’est ainsi que l’action, comme un glaive tranchant, ouvre au regard un passage jusque dans les profondeurs ténébreuses où se préparent les grands courants de la vie intérieure. 4

Et parfois même l’ardeur de la volonté fait-elle naître, comme par un phénomène d’interférence, l’impuissance et l’indécision. Qui n’a connu, dans les circonstances les plus critiques, cette douleur de l’incertitude inactive […] On dirait qu’il suffise de vouloir pour qu’aussitôt on ne veuille plus, et qu’à la faveur d’une décision ostensible se développent dans l’ombre un pouvoir occulte et d’hypocrites influences habiles à nous mener presque à notre insu ! […] Il est des cas où nous ne pouvons faire un pas sans que se lèvent devant nous et que nous assaillent mille ennemis embusqués. Et nos sentiments les plus profonds sont aussi ceux qui nous divisent et nous surprennent le plus comme des inconnus : certaines joies intimes nous déchirent, et, dans un bonheur mystérieux, se confondent avec l’excès même de la douleur. Ce que nous avons le plus désiré nous effraye dès qu’il faut le saisir. Nous avons peur de quitter nos misères […] Et il suffit parfois que nous redoutions un acte pour qu’un vertige soudain nous y entraîne (p. 197). C’est l’état provoqué par les tendances qui sont menacées d’une destruction imminente par nos actions. C’est leur dernier assaut désespéré. Par conséquent, lorsque l’action se produit, elle tombe comme une épée victorieuse, comme le jet du dès du destin, et celui qui ne marche pas à sa rencontre ne pourra pas atteindre les sommets de la perfection. Celui-là reste dans cette grande multitude d’hommes qui se couvrent des fleurs de l’intention et qui ne portent jamais le fruit des actes, sans qu’eux-mêmes remarquent ce perpétuel avortement ! 5

Souvenons-nous des paroles adressées par Jésus au figuier stérile.

Le plus souvent l’homme est comme un tableau, toujours l’épée haute sur l’ennemi, et ne déchargeant jamais le coup. Quand fait-il ce qu’il veut, allant jusqu’au bout de ses résolutions les plus fermes et les plus persévérantes, sans déviations ni retards ? […] Plus les résolutions sont nombreuses, larges, hautes, au-dessus de l’humble détail des moyens praticables et des réformes précises, plus elles sont dangereuses ; car on estime s’améliorer d’autant, et l’on ne fait que se regarder en une fiction de plus en plus illusoire. […] Il y a donc dans nos actions un déchet habituel. Nous ne faisons pour ainsi dire jamais tout ce que nous voulons comme nous le voulons ; des résistances imprévues, des frottements, des heurts usent, entament et dévient la volonté. On se connaît bien en général, mais à chaque instant, en chaque occasion singulière, on s’ignore ; et c’est ce moment qui décide des actes. Nos désirs souvent nous cachent nos vrais désirs. Il y a deux cœurs dans le cœur humain ; et l’un ne sait pas les pensées de l’autre. Mais par le seul fait qu’une décision est prise et qu’un effort est tenté, la situation intérieure a changé ; l’hôte voilé en nous se découvre 6

Mais nous observons ici les caractéristiques des états pré-action, ou des actions qui ne sont pas exécutées de tout cœur.

La fonction normale [de l’action] est d’assurer la cohésion, de convertir et de construire les forces diffuses en un édifice personnel, de préparer l’expansion ultérieure de notre être qui ne se consolide en soi qu’en agissant sur soi pour mieux se répandre et se dépenser généreusement avec d’autant plus d’extension que la vie de chacun a plus d’intensité en elle-même. Ce rôle architectonique de l’action ne peut être trop mis en valeur […] Quelle que soit en nous la puissance qui prend l’initiative, du moment où un acte est consenti, du moment où il s’accomplit, une coopération intime associe même les tendances opposées et établit une solidarité effective entre toutes les parties de l’organisme physique et mental.

En dispersant l’effort central de la pensée et de la liberté dans la confusion de cet organisme, il pouvait sembler que l’action diminuait en quelque sorte et éparpillait l’intention, sans que cette obscure diffusion fût compensée. […] Au contraire l’action unit en un faisceau les forces éparses de la vie pour servir de médiatrice entre toutes les formes de l’activité corporelle et spirituelle […] Il n’y a d’unité, en notre organisme complexe, que par cohésion, et de cohésion que par coopération. L’action est le ciment dont nous sommes façonnés : c’est une dissolution que l’oisiveté, c’est une décomposition que la mort. Le fiat de la volonté n’est pas seulement le coup décisif qui tranche toutes les incertitudes de la pensée, qui donne à une représentation encore flottante et multiple une unité, une solidité, une précision définitives, qui sépare radicalement le présent du passé et le réel du possible ; c’est aussi, sous une forme particulière et déterminée, la fonction générale et pour ainsi dire génératrice de la vie organisée. […] Dans l’opération qui meut les organes, il y a, entre les membres, une liaison inévitable […] Il n’y a donc qu’un moyen de contenir, de régler et d’employer les énergies diffuses en nous et les impulsions même rebelles de la concupiscence, c’est de les capter dans le système d’une activité générale, et de les faire converger, par le travail, à l’intégrité de la vie individuelle. C’est ainsi que l’enfant ne conquiert son organisme et ne rythme sa vie physique que par un exercice harmonieux de ses membres : pour dominer ses sens et pour prévenir les monstruosités d’une culture inégale où parfois l’on rompt à plaisir l’équilibre des fonctions nerveuses, il a besoin d’agir, en accordant à ses jeunes forces l’expansion réglée qui les maintient dans leur hiérarchie naturelle. L’écolier non plus ne forme son intelligence et ne mobilise son activité mentale que par un exercice, et un exercice systématique de ses facultés.

L’important, ce n’est donc point seulement de remarquer l’utilité ou la nécessité de l’action, c’est de voir l’unité qui y préside et qu’elle produit. Sans doute elle n’est efficace et normale que si elle est une synthèse, et voilà pourquoi l’éducation physique et intellectuelle doit être générale : « Spécial, bestial », disait un proverbe scolaire. L’homme n’est homme que par ce qu’il a en lui de vie universelle. Bon gré mal gré, l’action a ce caractère universel, et si restreinte qu’on la suppose, elle s’exerce toujours sub specie universi, etiam in singularibus. Agir seulement de la tête, comme les « cérébraux », c’est souvent laisser la bête vivre et croître en bas, et non pas une seulement, mais une meute d’appétits malsains et de goûts dégénérés. Moins on est capable d’agir, plus devient effrénée l’intempérance des désirs, parce que l’équilibre entre les rêves et la pratique quotidienne se rompt de plus en plus. […] Dans le travail, l’endurance physique est le signe, le prix, le soutien de la vaillance intérieure d’une volonté habituée à passer outre ; la rude vie du paysan est moins utile à l’entretien de la nation par les aliments qu’elle lui procure que par la forte sève du tempérament et du caractère que donne à l’homme le contact de la terre ; et s’il faut vénérer ces membres actifs qui s’emploient courageusement aux tâches nécessaires, c’est parce que, dans la force, la beauté et la salubrité du labeur corporel, ils expriment et opèrent du même coup l’assainissement moral, la pacification intérieure, la vigueur de la volonté.

Ce n’est donc pas en ménageant nos forces que nous les entretenons le mieux […]

Fausse tactique que de céder à la mollesse, de s’écouter, de se dorloter : c’est en usant notre énergie, en paraissant la sacrifier et la mortifier, que nous la réparons et l’amplifions. Dans ce domaine de l’action volontaire, plus on répand, plus on possède. 7

L’action ne peut se produire qu’en suscitant une lutte intestine et qu’en triomphant, dès l’origine, du système antagoniste qui s’est formé contre son initiative. C’est donc forcément sur le tout organique et mental que porte l’opération au moment où elle s’accomplit ; et s’il est vrai que cette unité totale et exclusive de l’acte contribue à la mutuelle dépendance du « corps et de l’âme », n’est-ce pas au détriment de la riche variété de la pensée ou de l’infinie puissance de la liberté ? Non. En assujettissant la volonté à l’étroite simplicité d’une issue unique, l’action est pour elle la voie de l’expansion et de l’enrichissement.

C’est un sentiment d’éveil et de plus vive netteté qu’apporte un grand effort à faire, une virile décision à soutenir. Tant qu’on n’agit point, on ne se connaît pas. Vivre et penser comme dans un rêve, comme en un court instant de lucidité entre deux sommeils sans avoir assez de ressort pour se lever, pour ouvrir les yeux, pour voir et marcher, n’est-ce pas la seule attitude qu’il ait fallu, dès le principe, résolument condamner, parce qu’elle est contraire au mouvement le plus sincère et le plus foncier de notre nature ? Or comment connaître tout ce qui s’agite en notre univers intérieur ; comment savoir si l’on a une attention assez nette, une intention assez précise, une ardeur assez vive, une volonté vraie ? […] La garantie et le critérium de la sincérité, c’est l’acte, qui tranche les incertitudes et manifeste les plus intimes secrets qu’on ignore ou qu’on se cache à soi-même. Il nous est donc une révélation sur notre état profond. Manifestant le mal où nous sommes enclins, les défaillances mêmes peuvent servir d’avertissement prémonitoire et réconfortant. […] Découverte d’autant plus importante qu’elle est en contradiction avec l’idée feinte de notre mérite. Aussi est-ce en observant ses actes, plus que ses pensées, qu’il faut espérer se voir tel qu’on est et se faire tel qu’on veut. […] Les actions qui émergent des profondeurs de la vie inconsciente nous doivent servir à étudier les courants qui nous entraînent parfois à notre insu. […] Non seulement l’action sert à révéler ce qui, en nous, est le plus fort ou même parfois ce qui est plus fort que nous, mais encore elle constitue souvent, dans l’indifférence et le désarroi des états intérieurs, un centre solide qui devient comme le noyau du caractère. Que de fois nous ne voulons qu’après avoir agi et parce que nous avons agi ! L’enfant a une vie alternative de désirs opposés et de mouvements capricieux ; il construit et détruit, vite lassé de tout : c’est une anarchie vivante. Pour qu’un système s’organise en lui et que ses forces se groupent en un faisceau, il faut qu’il apprenne à suivre décidément l’une de ses tendances en excluant les autres. […] Il finit par ne plus savoir ce qu’il veut […]

Aussi réussit-on, en agissant, à vouloir ce que, semble-t-il, on ne pouvait d’abord vouloir, ce qu’on ne voulait vraiment pas faute de courage et de force, ce qu’on aurait voulu vouloir […]

Après les plus longues délibérations, la décision est toujours l’œuvre d’un moment. Puis, ce point critique une fois franchi, l’acte déroule sans fin et sans retour ses conséquences, quelles que soient les fluctuations qui l’ont précédé. 8

Nous devons agir même lorsque cela nous déplaît. Le plaisir viendra par la suite […]

Même quand on ne sent pas tout ce qu’on dit ou fait, quand on n’a qu’un désir de vrais désirs, quand les mots et les actes sortent moins de l’abondance du cœur que d’une sèche et dégoûtante contrainte, cela produit effet, cela descend peu à peu dans la réalité de la conscience, cela devient notre vie. […]

Qui ne fait pas est défait. Il ne suffit donc pas de vouloir simplement quand on peut et comme on peut ; car on ne voudrait pas longtemps. Puisque toute action qui s’exécute, use nécessairement de contrainte pour rallier et discipliner les forces éparses ; puisqu’elle est le signal d’une guerre civile où il y a des morts et des blessés ; puisque nous ne marchons qu’en écrasant en nous et sous nos pas des légions de vies, la lutte est déclarée quoi que nous fassions ; et si nous ne prenons pas l’offensive contre les ennemis de la volonté, ce sont eux qui se coalisent contre elle. Il faut se battre : celui-là perdra nécessairement la liberté avec la vie, qui fuira le combat. Même chez les meilleurs il y a des trésors de malice, d’impureté et de mesquines passions.

Qu’on ne laisse pas ces puissances hostiles se grouper en habitudes et en systèmes ; qu’on les divise par l’attaque ; qu’on s’impose d’unir les forces fidèles contre l’anarchie, avant le temps des coalitions, des complicités et des trahisons […] Aussi, pour se garder du vertige de la dernière seconde et des sophismes de la conscience travestie qui prouvent que tel acte est permis ou tel plaisir légitime, il faut s’habituer à prendre l’offensive et à faire plus qu’éviter ce qu’on ne doit pas ; il faut pouvoir répondre avec la force de l’expérience antérieure : « Même si c’est légitime, je veux m’en priver ». Contre les mouvements involontaires, ce n’est donc pas assez de vouloir, on serait surpris et la volonté même ferait défection ; ce n’est pas assez de résister, on serait vaincu. Sans l’attendre, il faut agir directement contre l’adversaire, le provoquer, disions-nous, éveiller par la lutte, des états de conscience nouveaux afin de le mater et de capter jusqu’en son origine la source des entraînements révolutionnaires. Agere contra. L’action voulue est le principe de l’action de plus en plus volontaire et libre.

Et ce n’est jamais œuvre finie ni conquête affermie. Cette vivante construction est sans cesse instable, et comme prête à se disperser. Toujours donc il faut réchauffer d’un souffle nouveau ces alliés prompts aux défections, et concentrer l’ardeur de l’âme comme en un foyer, afin de fondre ensemble tous les éléments nécessaires à l’acte qui ne peut être coulé que d’un seul bloc. Avoir agi ne dispense pas d’agir : il n’y a point de rentiers dans la vie morale. 9

L’unification de la volonté, voire de toutes nos facultés spirituelles, ne peut être obtenue que par la prière.

 


 

Ieromonah Arsenie Boca, Cărarea împărăției, p. 161-169, Editura Sfintei Episcopii Ortodoxe Române a Aradului, 2006
Maurice Blondel, L’Action humaine et les conditions de son aboutissement, tome II, Félix Alcan, Libraire-Éditeur, 1936

Document produit en version numérique [pdf, doc, rtf] par Mr Damien Boucard, disponible sur le site de l’Université du Québec à Chicoutimi

 

traduction: hesychia.eu

 

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  1. Maurice Blondel, L’Action humaine et les conditions de son aboutissement, tome II, p. 194
  2. Maurice Blondel, L’Action humaine et les conditions de son aboutissement, tome II, p. 195
  3. Maurice Blondel, L’Action humaine et les conditions de son aboutissement, tome II, p. 196
  4. Maurice Blondel, L’Action humaine et les conditions de son aboutissement, tome II, p. 196
  5. Maurice Blondel, L’Action humaine et les conditions de son aboutissement, tome II, p. 198
  6. Maurice Blondel, L’Action humaine et les conditions de son aboutissement, tome II, p. 198-200
  7. Maurice Blondel, L’Action humaine et les conditions de son aboutissement, tome II, p. 211-215
  8. Maurice Blondel, L’Action humaine et les conditions de son aboutissement, tome II, p. 217-221
  9. Maurice Blondel, L’Action humaine et les conditions de son aboutissement, tome II, p. 222-224

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