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Père Gheorghe Calciu-Dumitreasa – Une nouvelle parole aux jeunes

21 mars 2022

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine vint au sépulcre dès le matin, comme les ténèbres régnaient encore ; et elle vit que la pierre avait été ôtée du sépulcre. Elle courut donc, et vint auprès de Simon-Pierre, et de l’autre disciple que Jésus aimait. Et elle leur dit : Ils ont enlevé le Seigneur du sépulcre, et nous ne savons où ils L’ont mis. Pierre sortit donc avec cet autre disciple, et ils allèrent au sépulcre.

Ils couraient tous deux ensemble ; mais cet autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre. Et s’étant baissé, il vit les linceuls posés à terre ; cependant, il n’entra pas. Simon-Pierre, qui le suivait, vint aussi, et entra dans le sépulcre ; et il vit les linceuls posés à terre, et le suaire, qu’on avait mis sur Sa tête, non pas posé avec les linceuls, mais roulé à part, dans un autre endroit. Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut. Car ils ne savaient pas encore, d’après l’Écriture, qu’il fallait qu’Il ressuscitât d’entre les morts. Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.

Cependant Marie se tenait dehors, près du sépulcre, pleurant. Et tout en pleurant elle se baissa, et regarda dans le sépulcre. Et elle vit deux Anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête, et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait été déposé le corps de Jésus. Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur, et que je ne sais où ils L’ont mis. Ayant dit cela, elle se retourna, et vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que ce fût Jésus. Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? qui cherches-tu ? Pensant que c’était le jardinier, elle lui dit : Seigneur, si c’est toi qui L’as enlevé, dis-moi où tu L’as mis, et je L’emporterai. Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et Lui dit : Rabboni (c’est-à-dire, Maître) ! Jésus lui dit : Ne Me touche pas, car Je ne suis pas encore monté vers Mon Père. Mais va vers Mes frères, et dis-leur : Je monte vers Mon Père et votre Père, vers Mon Dieu et votre Dieu. Marie Madeleine vint annoncer aux disciples : J’ai vu le Seigneur, et voici ce qu’Il m’a dit.

Quelle parole nouvelle peut-on dire à mes jeunes amis ? De longues années ont passé depuis. Une nouvelle génération s’est levée, tempérée par une expérience unique et peut-être touchée par un nouveau scepticisme, né du contact avec le monde de l’Occident égaré de la vraie foi. Peut-être encore plus aujourd’hui qu’à l’époque où j’ai prononcé les « Sept paroles… » 1, les âmes des jeunes – que je considère comme mes amis, tout comme auparavant (car je m’exprime toujours au nom de Jésus-Christ) – sont affligées de maladies mentales apportées du vaste monde par une propagande perfide, souvent déguisée en démocratie factice et prenant l’apparence du christianisme, tout comme Satan se pare de la lumière des anges pour tromper le plus grand nombre.

Par le passé, tu as été opprimé par la force, ce qui a créé en toi une résistance naturelle à un système de pensée matérialiste, avec une dimension mystique. Tu ne croyais pas, jeune homme, à tout ce qu’on te disait à l’époque, car, comme tu le sais, sous la forme de vérités relatives, que les maîtres de l’époque proclamaient comme des vérités absolues, se cachait un mensonge à la fois total et totalitaire. Alors la voix du prêtre t’atteignait à travers le sermon prononcé au prix de sa liberté et même de sa vie, et la vérité du Christ a réconforté votre âme blessée par la violence du langage politique et la terreur physique. Puis on vous a parlé de l’Internationale communiste et d’une existence exclusivement matérielle, qui cherche à tuer l’amour universel du Sauveur. Puis on t’a dit que tu n’étais qu’une simple pièce, sans liberté, dans la mécanique du système social et politique, que seule l’intégration dans la nécessité apporte la liberté. Mais le Christ t’appelait à une plus grande liberté, d’un ordre totalement différent, lorsqu’il a dit : « Sanctifiez-les dans la vérité. Votre parole est vérité » 2 ou « si vous demeurez dans Ma parole, vous serez vraiment Mes disciples, et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » 3.

N’est-ce pas, mon ami, qu’alors la Vérité chrétienne t’es parue claire et facile à comprendre ? Peux-tu maintenant, dans le filet de mensonges qui t’entoure de toutes parts, distinguer aussi facilement la vérité du mensonge ? Sous l’assaut de l’« évangélisation » protestante et américaine, dans laquelle des vérités chrétiennes tronquées vous sont prêchées sur fond de musique rock satanique et sous forme de théâtres de quartier, avec des rugissements et de fausses larmes, avec des miracles et des guérisons qui pleuvent sur votre tête étourdie, comment peux-tu encore trouver le vrai Christ dans ton cœur ? Hier, sous la terreur de l’athéisme communiste, tu pouvais orner ton âme du corps oint du Seigneur, comme il fût déposé dans le tombeau par Joseph et Nicodème. Aujourd’hui, séduit par le rythme infernal des tambours et le rugissement sauvage des « prédications » sectaires, tu ne trouves plus Dieu et tu te retrouves, comme Marie-Madeleine, à pleurer devant le tombeau vide de ton âme.

Qui t’a volé Dieu ? Quel jardinier te l’a caché, de sorte que tu es maintenant seul et que tu pleures ?

Reviens à la simple vérité de la foi et au récit de la résurrection du Christ. Cours comme Pierre et Jean au tombeau du Seigneur, prosterne-toi, entre, et tu verras et croiras, à la suite de l’Écriture, que Jésus devait ressusciter des morts !

Peut-être qu’hier, lorsque le communisme cherchait à arracher toute foi de ton cœur et à faire de toi un simple boulon dans l’engrenage de la machine sociale, tu avais, par esprit de rébellion juvénile, plus le Christ dans ton âme que tu ne l’as aujourd’hui. Aujourd’hui, tu es attaqué de toutes parts, au rythme des tambours, par toutes les organisations anti-chrétiennes, qui veulent faire des anciens peuples chrétiens une sorte de masse informe, facile à mener où bon leur semble, comme cela se passe dans le monde politique, où quelques individus sont secrètement oints, depuis des positions de force internationales, et mis à la tête de tous les peuples : ils décident quelle nation a le droit d’avoir une descendance et laquelle sera condamné à mourir par manque d’enfants ; ils se substituent à Dieu et déterminent le destin des nations selon leur propres plaisir ou intérêt. Celui qui n’obéit pas périt !

Ce totalitarisme s’exprime aussi de plus en plus dans la vie de l’Église, à travers des organisations œcuméniques internationales de type maçonnique, qui imposent, en fait, une nouvelle religion, une nouvelle liturgie, sans aucune sacralité, sans mystères et sans rituel, comme dans une pièce de théâtre moderne. Les soi-disant théâtres religieux que vous voyez mis en scène sur les places publiques par certains jeunes occidentaux représentent la désacralisation du christianisme et de la liturgie, désacralisation à laquelle se prêtent malheureusement aussi certains représentants du clergé orthodoxe, comme dans le cas de la brochure « Réconciliation – don de Dieu et début d’une nouvelle vie », publiée à Iasi en 1995, dont l’un des rédacteurs est un prêtre orthodoxe (certainement avec l’approbation de son hiérarque). Cet ouvrage, dans sa partie liturgique, est une attaque contre le caractère sacré de la liturgie orthodoxe et un déni de sa valeur en tant que mystère.

Comment ne pas se tenir, comme Marie, devant un tombeau vide ? Toutes ces attaques sont faites contre toi, jeune homme, avec hostilité contre toi, parce que tu es plus vulnérable et plus sensible à l’injustice ; et elles veulent toutes te dire que tu es un tombeau vide si tu ne les écoutes pas. Mais il est écrit : « Bien-aimés, ne croyez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits, pour voir s’ils sont de Dieu ; car beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde.» 4.

Qui éprouve aujourd’hui les esprits s’ils viennent de Dieu, alors que les prêtres orthodoxes et catholiques eux-mêmes finissent par prêcher un messianisme anti-chrétien, à l’instar des sectes créées par les Églises rebelles ? Qui te protège de l’errance, mon jeune frère ? Et qui est celui qui rafraîchit ton cœur par la présence du vrai Christ, et non par les Christs mensongers de ce siècle ?

« Mais, à tous ceux qui L’ont reçu, Il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ; à ceux qui croient en Son nom, qui ne sont pas nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et le Verbe a été fait chair, et Il a habité parmi nous ; et nous avons vu Sa gloire, gloire comme du Fils unique venu du Père, plein de grâce et de vérité. Jean rend témoignage de Lui, et crie, en disant : C’est celui dont j’ai dit : Celui qui doit venir après moi a été placé au-dessus de moi, parce qu’Il était avant moi. Et nous avons tous reçu de Sa plénitude, et grâce pour grâce. » 5

Tu es né de nouveau, jeune homme, ni par la volonté de la chair, ni par la volonté de l’homme, mais de Dieu, qui s’est fait chair pour toi, et de la plénitude duquel tu as participé, et de la grâce duquel tu as reçu grâce pour grâce. Cette grâce est ton bouclier contre les fornications auxquelles t’exhortent tes maîtres d’aujourd’hui, en te parlant de la liberté comme de la suppression de toutes les contraintes qui pèsent sur toi. Le bon sens est un fétiche, l’honnêteté — une notion périmée, la sexualité — un déchaînement de l’animal en toi, ta ressemblance au Christ — une histoire créée par les prêtres, et l’amour de Dieu et des autres hommes — une nouvelle forme d’enchaînement de ta personnalité. Cherche dans ton cœur, au-delà de ce maquis de mensonges diabolique, et tu trouveras la Vérité, la seule Vérité qui te libère ! Et l’ultime vérité est la résurrection. La résurrection du Christ comme prémices de ta résurrection.

La Semaine de la Passion approche, que nous accueillons pleins de tristesse et de repentir pour notre participation au meurtre du Christ, non seulement par la simple descendance « adamique », mais aussi par nos actes de chaque instant où nous l’avons blessé, Lui, l’idéal de la perfection humaine, par nos chutes quotidiennes. Le prêtre proclamera depuis l’autel la « mort de Dieu », encore et encore, de manière hallucinante et obsédante, tout au long des douze évangiles. Le Vendredi saint nous pleurerons, comme la Sainte Vierge, sa mort : « Doux printemps, mon doux Fils, où est passée Ta beauté ? » Nous serons affligés et pleins de larmes, mais jamais désespérés, car nous savons que le temps est venu où « le Fils de l’homme sera pris et livré aux mains des anciens, qui le jugeront et le condamneront, et il sera mis à mort, mais le troisième jour il ressuscitera » 6. C’est pourquoi nous chantons aussi pendant les matines du Samedi Saint [première stance, ton 5] : « Sauveur comme un lion/ Tu T’es endormi dans la chair/ Mort Tu es ressuscité comme un enfant/ Tu as déposé la vieillesse de la chair», et dans la Stichère, ton 2, des Laudes : « Venez voir notre Vie gisant dans le sépulcre/ pour rendre la vie à ceux qui sont dans les tombeaux/ Venez aujourd’hui, voyant endormi l’enfant de Juda/ et disons Lui comme le prophète/ Tu T’es couché pour dormir comme un lion/ô Roi, qui T’éveillera? / Mais de Toi-même ressuscité/ Tu T’es donné pour nous Seigneur, gloire à Toi. ».

Avec une chair déchirée, vieillie par les tortures, le Christ se relève « comme un lionceau », renouvelé par la spiritualisation totale du corps. « Comme un jeune lion », il émerge des linceuls durcis par la myrrhe, les laissant intacts, préservant leur forme ; « comme un jeune lion », il s’élève resplendissant à travers le rocher du tombeau, ne laissant aucune trace, rocher que l’ange soulèvera ensuite pour montrer aux femmes que Jésus ne s’y trouvait plus : « Venez, et voyez le lieu où le Seigneur avait été mis. » 7.

Le Christ est ressuscité !

Paradoxalement, le prêtre qui t’avait dit que le Christ était mort proclame maintenant, dans la lumière éclatante de la Vérité, qu’Il est ressuscité. Il sait, il prêche la vérité de la Résurrection avec conviction. Tu n’es plus un tombeau vide, mon ami ! Le Christ ressuscité habite en toi et sa joie demeure entière en toi.

A Pâques 1981, j’étais à la prison d’Aiud. Le matin, au moment de la relève du gardien, enfreignant toutes les règles draconiennes de la prison, j’ai dit au gardien (l’un des plus cruels) : « Le Christ est ressuscité ! ». Il a hésité quelques instants, pendant lesquels, comme dans un éclair, j’ai vu défiler sur son visage l’innocence de l’enfance, lorsque sa mère ou sa grand-mère l’emmenait par la main à l’église et qu’il entendait la voix angélique du prêtre qui disait : « Le Christ est ressuscité ! ». Après un moment d’hésitation, il m’a murmuré : « En vérité, il est ressuscité ! ». Ce fut pour moi la preuve la plus sûre que je ne m’étais jamais trompé à cet égard : celui qui me torturait me confirmait la Résurrection du Seigneur ! J’ai pleuré en silence, avec des larmes de joie.

Plus tard, le colonel Prisăcaru est venu me prouver, là, derrière les barreaux, dans le froid et la faim, par des arguments marxistes, qu’il était stupide de croire et d’affirmer la résurrection du Christ. Il est entré dans la cellule et je lui ai dit : « Le Christ est ressuscité ! ». Il m’a dévisagé pendant quelques secondes, puis a demandé : « L’as tu-vu de tes yeux ? » « Je ne l’ai pas vu, colonel, mais je crois en la Résurrection sur l’autorité de ceux qui l’ont vu ressuscité et en ont témoigné : les apôtres et les disciples, les femmes myrrhophores, les soldats qui gisaient comme morts, transpercés par la lumière de la Résurrection, les millions de martyrs qui, au moment du martyre, ont eu une vision de Jésus ressuscité. Vous aussi, vous n’avez pas vu le pôle Nord, mais vous ne doutez pas de son existence, sur l’autorité de ceux qui vous ont informé. Vous n’avez pas vu Marx, Engels ou Lénine, mais vous croyez en leur existence et, je suppose, en leurs théories, sur l’autorité de ceux qui vous en parlent… »

Je m’éparpillais dans une argumentation stupide et cadavérique, utilisant des preuves humaines, mortes avant d’avoir été prononcées, alors que la Vérité suprême consiste en sa simple proclamation. Nous étions, en quelque sorte, en train de vivre la situation de l’apôtre Paul, qui utilisait la philosophie devant les citoyens athéniens, en parlant de l’acte antirationnel, irrationnel, de la Résurrection 8. Je tuais, graduellement, l’esprit de vérité que le gardien précédent avait allumé dans ma cellule par la simple confirmation de la Résurrection : « En vérité, il est ressuscité ! »…

Mon jeune ami, je peux t’énumérer les preuves bibliques de la Résurrection, je peux t’envoyer au tombeau avec Pierre et Jean, pour que tu voies comment Jésus est sorti des linceuls sans en briser la forme, ou de la pierre sans la briser ; je peux te raconter, sans faute, toutes ses apparitions devant les apôtres, les disciples et les saints. Ils ne sont que fumée et brouillard dans ma bouche, si l’Esprit de Dieu ne parle pas par moi.

Le Christ est ressuscité dans ton cœur avant que moi ou quelqu’un d’autre ne te le dise. Et tu le savais et tu l’as confirmé, comme mon gardien, quand tu t’es écrié du fond d’une conviction irraisonnée : « En vérité, il est ressuscité ! ».

Ne cours pas après les spectacles ; ne cours pas après les miracles bon marché accomplis sur la scène ; ne cours pas après les balbutiements insensés des sectaires : leurs paroles insensées sont des serpents qui sortent de leur bouche ! Ne cours pas vers la théâtralité de la prédication de ces derniers : tous sont des mensonges, tous sont les armes cachées de Satan ! Va à la plus simple des vérités, à la plus incontestable et incontestée :

« Le Christ est ressuscité ! »

« En vérité, il est ressuscité ! »

 

 

Ce nouveau sermon a été écrit par le Père Gheorghe Calciu (1925-2006) à la demande de nombreux jeunes de Roumanie, et en particulier des étudiants de l’A.S.C.O.R. 9 — 20 ans après avoir prononcé à Radu-Vodă les « Sept paroles aux jeunes » (et la « Parole supplémentaire aux jeunes théologiens »), qui ont conduit à son arrestation et à sa condamnation à 10 ans de prison (dont il a purgé 5 ans : 1979-1984) 10, puis à son expulsion par la Securitate (à partir de 1985). Le texte — avec quelques petites corrections tacites — est reproduit ici à partir de la revue « Puncte cardinale » (an VIII, n° 4/88, avril 1998, pp. 1-2), où il est apparu pour la première fois dans le pays, avec le titre « Le Christ est ressuscité dans ton cœur ! ». (Răzvan Codrescu)


Traduction : hesychia.eu

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  1. 1978
  2. Jean 17, 17
  3. Jean 8, 32
  4. I Jean 4, 1
  5. Jean 1, 12-16
  6. Cf. Matthieu 16, 21 et 17, 23 ou 20, 18-19 ; Marc 10, 33-34 ; Luc 9, 22 ou 18, 31-32
  7. Matthieu 28:6
  8. Cf. Actes 17, 15-32
  9. l’Association des étudiants chrétiens orthodoxes roumains
  10. Le père Calciu a totalisé sous les communistes 20 ans de prison et un an de résidence obligatoire (1948-1964 ; 1979-1984)

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