Histoire, Orthodoxie, Synaxaire

Sainte Euphémie et le Quatrième Concile Œcuménique [11 juillet]

3 novembre 2020

Lors du IVe saint Concile Œcuménique, réuni par les pieux empereurs Marcien et Pulchérie à Chalcédoine, dans la vaste basilique de sainte Euphémie les six cent trente Pères entreprirent de réfuter les opinions hérétiques de l’archimandrite Eutychès, soutenu par l’archevêque d’Alexandrie Dioscore.

 

Afin de trancher leur différent par une décision venant de Dieu, le patriarche saint Anatole suggéra que les deux partis rédigent un tome contenant leur profession de foi respective, et que les deux documents soient déposés dans la châsse de sainte Euphémie. Les deux parchemins, sur lesquels étaient écrites les définitions de la foi concernant la Personne du Christ, furent donc placés sur la poitrine de la sainte et, après avoir scellé la châsse, les Pères se mirent en prière. Au bout de huit jours, tous se rendirent au martyrium et, ouvrant la châsse, ils découvrirent avec émerveillement que la sainte étreignait dans ses bras le tome orthodoxe, comme si elle voulait le faire entrer dans son cœur, tandis que le tome des hérétiques gisait à ses pieds. Devant cette démonstration éclatante de la vérité, les orthodoxes rendirent grâces à Dieu et les hérétiques, hués par la foule des fidèles, furent couverts de honte.

On rapporte par ailleurs bien d’autres miracles accomplis par les reliques de sainte Euphémie. Lors d’une invasion perse, les barbares, ayant envahi Chalcédoine, essayèrent de détruire par le feu les précieuses reliques. Mais elles restèrent intactes et du sang frais s’écoula par un des trous qu’ils avaient pratiqués dans la châsse. Par la suite, ce miracle se renouvelait de temps en temps, procurant de nombreuses guérisons aux fidèles qui venaient recueillir le sang de sainte Euphémie. Mais, plus fréquemment, son tombeau exhalait un suave parfum, en témoignage de la faveur que la sainte avait acquise auprès de Dieu.
Pour protéger ces précieuses reliques d’une nouvelle profanation, on les transféra à Constantinople, où elles furent déposées dans l’église Sainte-Euphémie, près de l’Hippodrome. Jetées à la mer au temps de la persécution de Constantin Copronyme, tandis que l’église était transformée en magasin d’armement, elles échouèrent sur le littoral de Lemnos et furent recueillies par deux pêcheurs. Retrouvées sous le règne de l’impératrice Irène, on les transféra solennellement dans la capitale (796), où elles continuèrent d’accomplir des miracles. Après avoir subi bien d’autres vicissitudes, elles sont aujourd’hui vénérées dans l’église du Patriarcat Œcuménique au Phanar.

 

Le Synaxaire. Vie de Saints de l’Église orthodoxe

Deuxième édition
par hiéromoine Macaire, monastère de Simonos Pétra au Mont Athos
Onzième volume [juillet], publié par les éditions Simonos Pétra

La vie de sainte Euphémie est publiée ici avec l’aimable autorisation de l’auteur

 

 

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