Où il est montré également comment fut accompli le Sabbat selon la loi (XXI, P. G. CLI 276 A-285 B)
1 Les Juifs fêtaient la Pâque de la loi, c’est-à-dire le passage d’Égypte en terre de Palestine. Et nous, nous avons fêté la Pâque de l’Évangile, passage de notre nature, en Christ, de la mort à la vie, de la corruption à l’incorruptibilité. Quelle parole pourra exprimer la différence, dans le sens du mieux, qu’il y a de la Pâque actuelle aux célébrations de l’ancienne législation, et aux motifs de ses fêtes ?
Mais, de fait, une parole humaine ne saurait pas même exprimer dignement la grandeur de cette supériorité : la sagesse hypostatique du Père très-haut, le Verbe prééternel et suressentiel de Dieu, qui dans Son amour pour l’homme S’est uni à nous et a vécu familièrement parmi nous, nous a donné en ce jour une raison de fêter ses œuvres, raison incomparablement plus élevée même que cette supériorité. Oui, aujourd’hui nous fêtons le passage, en Lui, de notre nature, non plus des lieux infernaux à la terre, mais de la terre aux cieux des cieux, et au trône, situé au-delà d’eux, du maître de l’univers. Aujourd’hui en effet, non seulement le Seigneur, après Sa résurrection, s’est tenu au milieu de Ses disciples, mais II S’est aussi séparé d’eux ; sous leurs yeux II est monté au ciel, Il S’est élevé, Il est entré dans le véritable Saint des Saints, et S’est assis à la droite du Père, au-dessus de toute principauté et puissance, de tout nom et de toute dignité qui puissent être connus et nommés, dans les temps présents ou futurs. Or de même qu’il y eut de nombreuses résurrections avant la résurrection du Seigneur, de même y eut-il de nombreuses ascensions avant Sa propre ascension : car l’Esprit a élevé le Prophète Jérémie, et l’Ange, Abbakoum, mais surtout, Elie fut emporté sur un char de feu, selon l’Écriture (II Rois, II). Or même ce dernier n’avait pas dépassé sa condition terrestre, et l’ascension de chacun de ces hommes était comme une simple translation, les enlevant de la terre, sans pour autant les arracher au terrestre ; de même encore, ceux qui ressuscitèrent retournèrent dans la terre, ayant tous péri de nouveau. Cependant, de même que la mort n’a plus d’emprise sur le Christ ressuscité d’entre les morts, de même, depuis Son ascension II siège dans les lieux très-hauts, et toute élévation lui est inférieure ; par là il est témoigné à tous que c’est Lui le Dieu de l’univers. Et voici la montagne visible de Dieu dont parle Isaïe (Is. II, 2-5), et la maison de Dieu sise au sommet de tous les monts spirituels : le corps du Maître ; car ce n’est pas un ange ni un homme, mais le Seigneur Lui-même qui est venu dans la chair pour nous sauver, devenu, pour nous, semblable à nous, et demeurant Dieu sans changement. Et de même qu’en descendant II ne changea pas, mais usa de condescendance, de même en remontant aux cieux, Il ne Se change pas en la divinité, mais fait trôner au ciel avec Lui notre nature qu’il a assumée ; oui, il fallait en vérité que fût offerte à Dieu notre nature première-née d’entre les morts, comme autrefois l’on offrait en prémices les premiers-nés pour toute la famille.
2 C’est pourquoi, parmi les nombreuses résurrections et ascensions qui eurent lieu, nous n’en fêtons aucune à l’égal de la résurrection et de l’ascension du Seigneur, puisque nous ne sommes, ni ne serons jamais, participants des premières. Et de celles-ci nous ne gagnons rien de plus que d’être amenés à la foi dans la résurrection et l’ascension de notre Seigneur, dont tous nous sommes, et serons les participants. Car ces dernières sont la résurrection et l’ascension de la nature humaine ; et non seulement de la nature humaine, mais encore de chaque homme qui croit en Christ et montre sa foi par ses œuvres. En effet, ce qu’il est devenu, c’est pour nous que le Seigneur l’est devenu, bien qu’il soit inengendré et incréé dans Sa propre divinité. La vie qu’Il a vécue, Il l’a vécue pour nous, nous désignant le chemin qui reconduit à la vie véritable ; Sa passion dans la chair, Il l’a soufferte pour nous, nous guérissant de nos passions ; à cause de nos péchés, Il a été conduit à la mort ; pour nous II est ressuscité, Il est monté aux cieux, préordonnant pour nous la résurrection et l’ascension vers les siècles sans fin ; car tous les héritiers de la vie éternelle imitent, autant qu’ils le peuvent, la manière dont II a vécu sur terre. Le principe de cette imitation est pour nous le Saint baptême, figure de l’ensevelissement et de la résurrection du Christ ; son moyen-terme est la vie dans la vertu, et l’art de vivre selon l’Évangile ; enfin, son achèvement est la victoire sur les passions dans les combats spirituels, médiatrice de la vie sans souffrance, indestructible et céleste ; et de même que l’Apôtre nous affirme : « si vous vivez selon la chair, vous mourrez, mais si dans l’Esprit vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez » (Rom. VIII, 13), de même ceux qui vivent selon le Christ imitent la façon dont II a vécu dans la chair. Et certes, tous meurent au temps fixé, comme Lui-même est mort dans la chair, cette chair dans laquelle toutefois ils ressusciteront aussi comme Lui, glorifiés et incorruptibles, non point aujourd’hui même, mais quand l’heure en sera venue. Et ensuite ils monteront au ciel, comme Paul le dit également : « nous serons emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs, et ainsi serons-nous avec le Seigneur à jamais » (I Thess. IV, 17).
3 Voyez-vous comment chacun de nous, si du moins il le veut, participera à la fois à la résurrection du Seigneur et à Son ascension, sera héritier de Dieu et cohéritier du Christ (Rom. VIII, 17) ? Aussi nous réjouissons-nous, fêtant la résurrection, l’élévation, l’établissement au ciel de notre nature, ainsi que les prémices de la résurrection et de l’ascension de chacun des croyants, en nous rappelant les paroles de F Évangile que nous allons lire aujourd’hui, selon lesquelles le Seigneur ressuscité se tint au milieu de Ses disciples 1. Pourquoi donc s’est-il tenu au milieu d’eux, puis fit — il route avec eux ? Car « Il les fit sortir et les emmena jusqu’à Béthanie », est-il ajouté ; mais, « levant les mains, Il les bénit », pour montrer qu’il était entièrement sain et sauf, pour présenter Ses pieds robustes et marchant fermement, malgré les trous des clous qui y demeuraient, et Ses mains également clouées sur la croix, et Son côté transpercé par la lance bien qu’ils portassent les marques des coups, preuves de Sa passion salutaire. Quant à moi, il me semble que la parole « Il Se tint au milieu de Ses disciples » nous montre aussi que la foi de ceux-ci en Lui s’est affermie grâce à cette apparition et à cette bénédiction ; oui, Il ne Se tint pas seulement au milieu d’eux tous, mais aussi au milieu du cœur de chacun d’entre eux, qu’il a ainsi affermi dans la foi. Aussi peut-on appliquer à chacun la parole du Psaume : « Dieu est en son milieu, il ne sera pas ébranlé » (Ps. XLV, 6) ; dès cet instant, les Apôtres du Seigneur devinrent fermes et inébranlables. Il Se tint donc au milieu d’eux et leur dit « paix à vous », parole douce, qui Lui était propre et coutumière. Or la paix est double : il y a d’un côté celle que nous avons auprès de Dieu, et qui est surtout un fruit de la piété, et de l’autre, celle que nous avons les uns auprès des autres, qui est engendrée naturellement par la parole de l’Évangile ; ici, le Seigneur a donné l’une et l’autre en une seule salutation. Et ce qu’il leur avait enjoint de faire, la première fois qu’il les envoya, disant « En quelque maison que vous entriez, dites : Paix à cette maison » (Le. X, 5), c’est ce que Lui-même fait ici : entrant dans la maison où ils étaient rassemblés, aussitôt II leur donna la paix. Or comme II les vit frappés d’effroi et troublés par le caractère imprévu et merveilleux de cette vision, — « il leur semblait voir, est-il dit, un esprit », c’est-à-dire qu’ils croyaient voir un fantôme, — Il prévint Lui-même le trouble de leur cœur, et leur montra qu’il était bien Celui à qui, avant Sa passion et Sa résurrection, ils disaient : « nous savons maintenant que Tu sais tout, et n’as pas besoin qu’on Te questionne » (Jn. XVI, 30) ; Il leur donna pleine assurance en s’offrant à leurs regards et à leur toucher. Puis, lorsqu’il vit qu’ils avaient accueilli la vérité, Il consolida encore celle-ci par des preuves tangibles : car en même temps que la paix, Il leur offrit la communion à une même nourriture, sous leurs yeux. Car alors qu’« ils ne croyaient pas encore et restaient saisis d’étonnement », — non plus à cause du doute, mais de la joie, — Il leur dit : avez-vous ici quelque chose à manger ? Ils Lui présentèrent un morceau de poisson grillé, et un peu d’un rayon de miel ; Il les prit, et mangea devant eux » (Lc. XXIV, 43).
4 Or si Son corps immaculé S’est nourri après la résurrection, ce n’est pas parce qu’il avait besoin de nourriture, mais pour qu’il leur confirmât Sa propre résurrection, et montrât que ce corps était et demeurait le même, qui avant la passion avait mangé avec eux. Et Il consomma la nourriture non point comme il est naturel à un corps mortel de le faire, mais selon l’énergie divine, et pour ainsi dire comme le feu fait fondre la cire, à cette différence près que le feu a besoin d’un combustible pour subsister, alors que les corps immortels n’ont aucun besoin de nourriture pour subsister. Il mangea un morceau de poisson grillé et un peu d’un rayon de miel : ce sont là des symboles de Son propre mystère ; car notre nature, comme un poisson, nageait dans l’eau d’une vie de plaisir et de passions, et Dieu l’a unie à Lui dans une hypostase, et l’a purifiée, dans le feu divin et inaccessible de Sa divinité, de toute disposition passionnelle, en la rendant semblable à Dieu et comme embrasée. Or ce n’est pas seulement la pâte humaine assumée par Lui pour nous, mais encore chacun de ceux qu’il a jugés dignes de communier à Lui, que le Seigneur a déifiés grâce au feu qu’il est venu jeter sur la terre (Lc. XII, 49). De plus, notre nature est semblable à un rayon de miel, comme si du miel était contenu, comme un trésor, par notre corps, — le rayon : oui, notre nature renferme en elle cette richesse : la raison ; bien mieux, tel est chaque homme qui croit en Christ : car il a la grâce de l’Esprit divin habitant dans son âme et dans son corps, comme du miel dans un rayon. Et le Seigneur en mange, parce qu’il fait volontiers Sa nourriture du salut de chaque participant à Sa nature ; or II ne mange pas tout le rayon de miel, mais « un peu de » celui-ci, c’est-à-dire un morceau, car tous n’avaient pas cru. Et ce n’est pas de Lui-même qu’il prend ce morceau, mais des disciples qui le Lui donnent : en effet, Ses disciples Lui amènent les seuls croyants, en les séparant des incroyants. Ainsi, pour ces raisons, mangeant du poisson et du rayon de miel devant Ses disciples, le Seigneur leur a rappelé les paroles qu’il avait dites en allant à la passion, et par là leur prouva que c’était vraiment Lui. Oui, tout ce qu’il avait prédit s’est réalisé. Et II ouvrit leur intelligence à la compréhension des écritures, et à la connaissance de ceci, à savoir : ce qui avait été écrit s’est produit, et ainsi fallait-il que dans l’océan incomparable de Son amour pour les hommes, le Fils unique de Dieu Se fît homme pour les hommes, fût manifesté et témoigné comme tel par la voix du Père venue d’en-haut, et par la manifestation de l’Esprit divin ; il fallait qu’il suscitât la foi et l’admiration par Ses œuvres et des paroles extraordinaires ; il fallait qu’il fût tué et trahi par ceux qui ne cherchaient pas la gloire de Dieu, mais celle des hommes ; Il fallait qu’il fût crucifié et enseveli, qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, et que fussent proclamés en Son nom le repentir et la rémission des péchés, cette proclamation commençant à Jérusalem ; il fallait que devinssent des hérauts et des martyrs ceux qui L’avaient vu de leurs yeux et servi. À ceux — ci Il promit d’envoyer d’en-haut ce que le Père avait promis, l’Esprit-Saint ; aussi leur enjoignit-Il de demeurer à Jérusalem, jusqu’à ce qu’ils eussent revêtu la puissance venue d’en-haut.
5 S’entretenant donc avec Ses disciples de ces faits salutaires, le Seigneur les fit sortir de la maison et les emmena jusqu’à Béthanie ; puis, après les avoir bénis, Il Se sépara d’eux et fut emporté au ciel ; prenant pour char une nuée de lumière, Il monta en gloire, entra dans le Saint des Saints non fait de main d’homme, et s’assit à droite de la Majesté dans les cieux (Heb. I, 3), faisant siéger sur le même trône notre pâte humaine devenue semblable à Dieu. Or comme les Apôtres ne laissent de fixer leurs regards vers le ciel, ils apprennent par l’assistance des anges qu’il reviendrait des cieux à la vue de tous. Oui, c’est ce que le Seigneur Lui-même avait prédit, et que Daniel autrefois avait vu : « Je vis, dit en effet ce dernier, comme un fils d’homme venant sur les nuées du ciel » (Dan. VII, 13). Et le Seigneur, Lui, disait : « toutes les races de la terre verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel » (Mt. XXIV, 30). Alors les disciples, après avoir adoré, du mont des Oliviers, où II avait été enlevé, leur Maître supra-céleste, — Lui qui était descendu, pour faire de la terre un ciel, et était retourné là d’où II était descendu, unissant l’inférieur au supérieur, et assemblant une seule Église dans la gloire de Son amour pour l’homme, à la fois au ciel et sur la terre, — les Apôtres, donc, s’en retournèrent dans la joie à Jérusalem, et ils étaient tout le temps dans le temple, tenant leur intelligence tendue vers le ciel, louant et bénissant Dieu, et se préparant à recevoir la visite de l’Esprit divin, selon la promesse. C’est là, comme en résumé, frères, la communauté de ceux que le Christ a appelés à persévérer dans les supplications et les prières, et à tenir le regard de leur pensée tendu, à l’imitation des Anges, vers le Maître céleste ; à Le louer et Le bénir dans une manière de vivre irréprochable, et ainsi à accueillir Sa visite mystique, selon la parole qui Lui est adressée : « Je chanterai et je jouerai sur la voie parfaite, lorsque tu viendras vers moi » (Ps. C, 1-2). C’est ce que Paul le grand a dévoilé, disant : « notre communauté est dans les cieux, là où est entré pour nous, en précurseur, Jésus » (Phil. III, 20 et Heb. VI, 20). C’est aussi à cela que nous conduit le coryphée des Apôtres, Pierre, quand il dit : « ayant ceint les reins de votre intelligence soyez parfaitement sobres, et espérez en la grâce qui vous est apportée dans la révélation de Jésus-Christ, que vous aimez, bien que vous ne le voyiez pas » (I Pi. 1,13). C’est enfin ce que le Seigneur dit à mots couverts : « que vos reins soient ceints, et vos lampes allumées, soyez semblables, vous, à des gens qui attendent le Seigneur, à Son retour » (Lc. XII, 35). Ainsi n’a-t-il pas aboli, mais accompli le Sabbat (Mt. XXIV, 44), indiquant un Sabbat vraiment béni, le jour destiné au meilleur où cessent les œuvres du corps, et c’est pourquoi la bénédiction fut étendue à ce Sabbat, car libérés des œuvres terrestres, qui bientôt n’auront plus d’effet, nous nous élevons vers Dieu, recherchant avec une espérance qui n’a pas à rougir les réalités célestes et immuables.
6 Par conséquent, dans l’ancienne loi, un jour de la semaine était le Sabbat ; c’est pourquoi il sembla aux Juifs dépourvus d’intelligence que le Seigneur abolissait le Sabbat consacré ; or Lui-même dit : « Je ne suis pas venu abolir la loi, mais l’accomplir » (Mt. XXIV, 44). Comment donc n’a-t-il pas aboli ce Sabbat, mais a-t-il, là aussi, accompli la loi ? En promettant de donner l’Esprit Saint à ceux qui le Lui demandent nuit et jour, en nous enjoignant d’être toujours éveillés et vigilants, et en disant : « tenez-vous prêts, car c’est à l’heure que vous ne pensez pas que vient le Fils de l’homme » (Mt. XXIV, 44), Il a fait de tous les jours des Sabbats bénis, pour ceux qui ont choisi de Lui obéir parfaitement : c’est ainsi que même en cela II n’a pas aboli, mais accompli la loi. Quant à vous, qui êtes embrouillés dans les affaires du monde, si vous vous abstenez de la cupidité, et de la haine des uns envers les autres, si vous avez un grand zèle pour la vérité et l’intégrité, vous ferez vous aussi de toutes vos journées des Sabbats en n’agissant pas en vue du mal. Et lorsque se présente le jour plus salutaire que tous les autres, il faut vous détacher de toute œuvre et de toute parole même irréprochables, demeurer avec persévérance dans F Église de Dieu, soumettre vos oreilles et votre intelligence à la lecture et à l’enseignement, et être attentifs, dans la contrition, dans la supplication, la prière, et les hymnes à Dieu. Car ainsi vous-mêmes accomplirez le Sabbat, en vous conduisant selon l’Évangile de la grâce de Dieu, et fixant le regard de votre pensée vers Celui qui trône au-delà des voûtes célestes avec le Père et l’Esprit, le Christ qui vous a rendus fils de Dieu ; car dire qu’il vous a adoptés n’est pas un vain mot : c’est dans la communion de l’Esprit divin, par Sa chair et Son sang, qu’il vous a fait habiter auprès de Dieu, et les uns auprès des autres.
7 Aussi, protégeons par un amour indissoluble cette unité des uns avec les autres ; regardons toujours vers le haut, vers Celui qui nous a engendrés. Oui, nous ne sommes plus façonnés de la terre, comme le premier homme, mais, comme le deuxième homme, le Seigneur, nous sommes issus du ciel. Car tel l’Adam terrestre, tels les hommes terrestres. Et tel l’Adam céleste, tels les hommes célestes. Par conséquent, comme nous avons porté l’image du terrestre, portons l’image du céleste, et, tenant nos cœurs élevés vers Lui, contemplons cette grande vision : notre nature, demeurant éternellement avec le feu immatériel de la divinité. Et déposant notre lien avec les tuniques de peau que nous revêtons depuis la transgression, tenons-nous dans une terre sainte, montrant chacun que notre terre est sainte par la vertu et un cheminement sans déviation vers Dieu, de telle sorte que nous ayons pleine assurance, résidant dans le feu de Dieu, que nous accourions pour être illuminés, et vivions à jamais illuminés, dans la gloire de cette lumière très-élevée, de la splendeur à la fois trisolaire et absolument une ; à elle soient rendus toute gloire, force, honneur et adoration, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.
Grégoire Palamas, Douze homélies pour les fêtes, L’Échelle de Jacob, O.E.I.L, Paris, 1987, pp. 159-170
Pas de commentaire