Arsenie Boca, La voie du Royaume, Orthodoxie

L’appel du Verbe et le silence coupable

22 janvier 2019

Pére Arsenie Boca

La voie du royaume

Les rumeurs de la vie et les bruits de vains soucis crient dans les oreilles des hommes leurs besoins matériels, plus fort que la voix de leur conscience leur rappelle leurs besoins eternels. Les hommes attendent à peine leur voix intérieure et elle leur semble lointaine : leur surdité s’aggrave et ils finissent par ne plus entendre son doux appel. Mais Dieu, le Tout-Miséricordieux, afin de ne pas les laisser s’égarer dans leurs méfaits, leur a préparé un autre appel, du dehors, par la voix de Ses serviteurs. Par l’intermédiaire des prêtres, ce n’est pas l’homme qui t’appelle, pour te reposer sur lui, mais Dieu t’appelle pour transformer ta vie humaine. Dans les anciens temps, Dieu a appelé les hommes par l’intermédiaire des prêtres et lévites, par la loi et les prophètes, c’est-à-dire par des consciences plus pures, qui n’entravaient pas l’appel de Dieu. Et, à la plénitude des temps, Dieu-le-Fils, ou Dieu-le-Verbe, même est venu à nous.

Qui a été plus doux que Jésus dans ses appels aux hommes, pour qu’ils connaissent Dieu comme leur Père, et qu’ils se voient eux-mêmes comme Ses fils et frères ? Jésus, en vérité, il a appelé aussi extérieurement, mais jamais personne n’a parlé de manière si intime, si directe, à la conscience, de l’appel du Père envers ses fils. Parce que Jésus brûlait de miséricorde, comme un Dieu.

Il nous a annoncé la bonne nouvelle du Royaume des cieux et, par Sa glorieuse résurrection, la victoire sur la mort, l’annonce et la découverte de la plus grande joie sur terre. Ses disciples de tous les temps, ont annoncé le Seigneur des Cieux, et ont convaincu les gens à se rassembler autour de la table du Seigneur. Nous, Ses serviteurs, ne sommes pas porteurs de notre prêtrise, ou de celle de l’ancienne loi, mais portons et annonçons la prêtrise royale de Jésus Christ. Ainsi, nous n’appelons pas les hommes avec nos voix humaines, mais Dieu Lui-même, le Tout-Miséricordieux, appelle ses enfants par l’intermédiaire de Ses serviteurs visibles. Ce n’est pas nous que nous prêchons, mais Dieu s’annonce à travers nous, le seul ayant le droit de se prêcher Soi-même, car Il peut nous sauver. Voilà Celui que nous suivons en écoutant les prêtres avec des consciences éclairées. Ce n’est pas la voix humaine, mais la volonté de Dieu qui crie aux hommes à travers les saints. Nous ne connaissons pas les hommes, mais nous connaissons ceux qui ont le devoir de la parole. Leur responsabilité est claire et leur silence coupable.

Mais, quelqu’un l’a déjà dit : le chemin le plus long sur terre est celui qui va des oreilles au cœur, et des années entières ne suffisent pas pour arriver au bout. Pour cette raison, parce que l’œil de la conscience a perdu de son acuité, et l’oreille ne comprend pas l’appel du Verbe qui vient d’au-delà de paroles, Dieu le Tout-Miséricordieux, afin de ne pas perdre les hommes, il leur a préparé un appel plus fort.

Jésus à la synagogue – Evangiles de Gladzor

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