Catéchèse, Fêtes de l'Église, Luminaires de l'Église, Orthodoxie

La protection de la Mère de Dieu – extrait

28 septembre 2020

Une fois, dans la chapelle de la Sainte-Relique qui se trouve à l’église des Blachernes, on célébrait une vigile. Le bienheureux André s’y rendit aussi, en se comportant comme d’habitude, ainsi qu’Épiphane, avec un de ses serviteurs. Épiphane avait l’habitude de rester autant qu’il le pouvait, tantôt jusqu’à minuit, tantôt jusqu’au matin.

C’était environ la quatrième heure de la nuit (selon l’heure byzantine), quand le bienheureux André vit l’Enfantrice de Dieu, Marie, avancer depuis les portes royales vers l’autel. Elle paraissait très grande et était suivie d’un cortège d’honneur lumineux de saints vêtus de blanc. Parmi eux se tenaient à part le vénérable Précurseur et Jean le Théologien, à gauche et à droite de l’Enfantrice de Dieu. Parmi ceux qui étaient vêtus de blanc, les uns marchaient devant, et les autres suivaient en psalmodiant des hymnes et des cantiques spirituels.

Quand il s’approcha de l’ambon, le saint dit à Épiphane :
– Vois-tu, mon enfant, la Dame et Souveraine du monde ?
– Oui, vénérable père, répondit le jeune homme.

Pendant ce temps, la Mère de Dieu s’agenouilla et pria pendant un long moment. Elle suppliait son Fils pour le salut du monde et arrosait de larmes son saint visage. Après la prière, elle entra dans le sanctuaire où elle pria pour les fidèles qui veillaient.

Quand elle eut fini de prier, elle enleva de sa tête immaculée sa cape brillante, d’un mouvement gracieux et modeste, et comme elle était grande et majestueuse, elle l’étendit comme Protection avec ses mains toute saintes au-dessus de l’assemblée des fidèles. Tous les deux la virent ainsi étendue pendant un long moment, et rayonner d’une gloire divine couleur d’ambre. Tant que l’Enfantrice de Dieu était visible, la sainte « robe » qui répandait sa grâce, était aussi visible. Quand elle commença à monter au ciel, la sainte Protection commença aussi à se resserrer petit à petit et à disparaître. Cette sainte cape qui était gardée là, représentait la grâce que l’Enfantrice de Dieu accorde aux fidèles.