Sur le fait que les hommes doivent être comme des enfants pour être les fils de Dieu

En vérité je vous le dis, si vous ne retournez à l’état des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des deux (Mt 18,3)

Ainsi parle le Seigneur, et Sa parole est sainte et vraie. Quel est cet avan­tage sur les adultes dont jouissent les enfants? Ils jouissent de trois avan­tages : l’avantage dans la foi, l’avantage dans l’obéissance et l’avantage dans la candeur. L’enfant consulte ses parents sur toute chose, et quelle que soit leur réponse, il les croit en toute chose.
 

 

L’enfant obéit à ses parents et sou­met facilement sa volonté à la volonté parentale. L’enfant est candide, et même s’il se fâche rapidement, il pardonne rapidement. Ce sont ces trois choses que le Seigneur demande à tous les hommes, en l’occurrence: la foi, l’obéissance et la candeur. Il demande aux hommes de croire en Lui d’une manière inconditionnelle, comme l’enfant croit en ses parents; d’être obéissant envers Lui d’une manière inconditionnelle, comme l’est l’enfant envers ses parents; et d’être candide les uns envers les autres, de ne pas garder rancune et de ne pas rendre le mal pour le mal.

La foi, l’obéissance, la candeur sont les principales caractéristiques de l’âme d’un enfant. Viennent ensuite s’y ajouter: l’impassibilité et la joie. L’enfant n’est pas avare; l’enfant n’est pas lascif; l’enfant n’est pas porté par la vaine gloire; son œil n’est pas enténébré par les vices, et sa joie n’est pas enténébrée par les soucis.

Ô mes frères, qui pourrait nous faire revenir à l’état des enfants? Per­sonne sinon le Christ unique. Lui peut nous faire revenir à l’état des enfants et nous aider à renaître à nouveau de la manière suivante : par Son exemple, par Son enseignement et la puissance de Son Esprit Saint.

Ô Seigneur Jésus, parfait dans l’obéissance et dans la candeur, éternel nouveau-né du Père céleste, aide-nous à être comme des nouveau-nés par la foi en Toi, par l’obéissance envers Toi et la candeur les uns envers les autres. À Toi la gloire et la louange dans les siècles. Amen.
 

 

Saint Nicolas Vélimirovitch, Le Prologue d’Ochrid, Tome premier, L’Âge d’homme, Lausanne, 2009, p. 120-121

Saint Nicolas Vélimirovitch [1881 - †1956]