Concile d’Alexandrie
Cyrille en réunissant ce concile avait voulu faire rédiger ou approuver une profession de foi que Nestorius 1 aurait eu à souscrire, dans le cas où la sentence portée contre lui à Rome n’eût pas été mise à exécution. La lettre synodale publiée par ce concile et rédigée par Cyrille est très longue; elle est adressée à Nestorius et commence par des plaintes assez amères sur son hérésie, qu’un devoir sacré obligeait de poursuivre.
On avertit ensuite Nestorius que, dans le cas où il n’abjurerait pas ses erreurs dans les délais fixés par le pape Célestin, il serait exclu du nombre des évêques et des prêtres de Dieu. Une signature du symbole de Nicée ne suffirait pas, car Nestorius l’expliquait d’une manière erronée : il devait dans une déclaration écrite, accompagnée de serment, condamner les opinions funestes et pernicieuses soutenues par lui jusque-là, et s’engager pour l’avenir à croire et enseigner ce que croyaient et enseignaient Cyrille, le concile et les évêques d’Orient et d’Occident. L’exposition de la doctrine orthodoxe qui vient ensuite commence par la reproduction intégrale du symbole de Nicée (sans les additions du concile de Constantinople, mais avec l’anathème contre l’arianisme). Le symbole est suivi d’une explication dogmatique ainsi conçue :
« Conformément à la foi des Pères, nous déclarons que le Logos unique de Dieu… a pris chair d’une vierge, a fait cette chair la sienne propre, s’est soumis à sa naissance humaine et est sorti de la femme comme un homme, sans cesser d’être ce qu’il était, c’est-à-dire vrai Dieu par nature. La chair (c’est-à-dire la nature humaine) n’a pas été changée en la nature de la divinité, pas plus que la nature du Logos divin n’a été changée en celle de la chair, car elle n’est soumise à aucun changement. Étant enfant, et dès le sein de sa mère, le Logos remplissait le monde entier, le gouvernait conjointement avec son Père, car la divinité ne connaît pas de limites. Le Logos est uni hypostatiquement à la chair ; aussi ne vénérons-nous qu’un seul Fils et Seigneur Jésus-Christ ; nous ne séparons pas l’homme et le Dieu, et ne croyons pas qu’ils soient simplement réunis sous le rapport de la dignité et de la puissance (συνάπτω) ; ce sont là de nouvelles expressions. Nous n’enseignons pas l’existence de deux Christ, l’un qui est le vrai Logos de Dieu, l’autre qui est le véritable fils delà femme, mais nous n’enseignons qu’un seul Christ, le Logos divin, uni à une chair qu’il a faite la sienne propre. Nous ne disons pas non plus que le Logos divin a habité dans l’homme formé de la Vierge, comme dans un homme ordinaire, et nous n’appelons pas le Christ un Οεοφόρος άνθρωπος : car si nous disons, nous aussi : La plénitude de la divinité a habité dans le Christ (Col 11 9), cela ne veut pas dire qu’elle y a habité comme Dieu habite dans les saints, mais la divinité et l’humanité se sont unies dans le Christ κατά φύσιν, de même que dans l’homme l’âme s’unit au corps. Il n’y a donc qu’un Christ, un Fils et un Seigneur, et il ne l’est pas simplement par la συνάφεια avec la dignité et la puissance divine ; car, par là, des natures différentes ne seraient pas unies. Pierre et Jean ont eu aussi la même dignité, car ils étaient l’un et l’autre apôtres et l’un et l’autre disciples, et cependant ils n’étaient pas une seule personne. L’expression συνάφεια ne convient pas, parce qu’elle n’exprime pas clairement l’union ; on ne doit pas dire que le Logos divin est le Seigneur du Christ, parce que, par là, on divise le Seigneur et le Christ. On ne doit pas dire non plus : Je vénère celui qui est porté (c’est-à-dire la nature humaine du Christ) à cause de celui qui le porte, je vénère ce que je vois à cause de ce que je ne vois pas, ou bien, Celui qui a été choisi est appelé Dieu conjointement avec celui qui l’a choisi, car ce serait partager encore le Christ en un Dieu et en un homme. On doit plutôt se représenter le Christ comme unique et le vénérer comme tel avec la chair qu’il a faite sienne. Nous professons, en outre, que le Fils de Dieu n’était pas, par nature, capable de souffrir, mais qu’il a, pour nous, souffert dans la chair, et qu’il était dans le corps qui a été crucifié, et enfin qu’il s’est approprié, lui qui ne pouvait souffrir, les souffrances de la chair qu’il avait faite sienne propre. » La lettre synodale montre ensuite que telle a été la foi de l’Eglise, et le prouve par le fait de l’eucharistie. « C’est précisément la croyance où nous sommes que le Fils unique de Dieu est mort, est ressuscité, est monté au ciel dans sa propre chair, qui nous autorise à prêcher dans l’Eglise le sacrifice non sanglant ; c’est là ce qui nous rend capables de recevoir, par la chair sainte et le sang précieux du Rédempteur, la bénédiction mystique et qui nous fait arriver à la sainteté. Nous ne recevons pas l’eucharistie comme une chair commune, ou comme la chair d’un homme plus saint que les autres, ou ayant été uni au Logos, par participation à la dignité du Logos, nous ne la recevons pas comme la chair d’un homme dans lequel Dieu a habité, niais bien comme la propre chair du Logos, celle qui donne la véritable vie. En effet, de même qu’en qualité de Dieu il donne la vie, et est devenu un avec sa propre chair, ainsi il a voulu donner à cette chair le pouvoir de donner également la vie. »
Le concile explique ensuite une série de passages de la Bible auxquels en avait appelé Nestorius, comme autrefois les ariens. Ce sont les passages dans lesquels on attribue au Christ la dignité de Dieu, ou bien ceux dans lesquels on l’attribue à sa nature humaine. Les ariens s’étaient servis de ces derniers passages pour prouver, à leur manière, la subordination du Fils au Père, tandis que Nestorius les mettant en regard des passages opposés, voulait établir, au moyen de cette prétendue antithèse, une séparation entre le Fils de Dieu et le Fils de l’homme dans le Christ. Le concile montre, au contraire, que ces deux séries de passages se rapportent au même Christ, et développe la doctrine de la communication des idiomes. Lorsque, dit-il, il parle du Christ comme Dieu, ce qu’il dit se rapporte à sa nature divine ; lorsqu’il s’attribue les imperfections humaines, nous rapportons encore ces expressions au Logos divin, car il s’est fait homme et s’est dépouillé volontairement de sa magnificence ; ainsi, par exemple, quand le Christ est appelé notre grand prêtre, ou bien lorsque le Saint-Esprit dit qu’il a glorifié le Christ. Toutes les expressions analogues doivent être appliquées à une seule personne, à l’hypostase, personnalité du Logos devenu chair. Or, la Vierge ayant donné naissance, quant à la chair, à Dieu uni hypostatiquement à cette chair, nous l’appelons Mère de Dieu, non pas comme si la nature du Logos avait tiré de la chair (c’est-à-dire du corps de Marie) le commencement de son être, mais parce que le Logos unissant hypostatiquement avec lui la partie humaine, s’est soumis à naître d’une mère.
Anathèmes de Cyrille
À la fin de sa lettre, le concile condensa tout ce qu’il avait dit dans les douze célèbres anathèmes de Cyrille auxquels Nestorius aurait à se soumettre ; ils sont ainsi conçus :
I Quiconque ne reconnaît pas que l’Emmanuel est véritablement Dieu et que, par suite, la sainte Vierge est Mère de Dieu, parce qu’elle a donné naissance, selon la chair, au Logos incarné de Dieu le Père, qu’il soit anathème. 2
II Quiconque ne confesse pas que le Logos de Dieu le Père est uni hypostatiquement avec la chair et est un seul Christ avec sa propre chair lui-même homme et Dieu tout ensemble, qu’il soit anathème. 3
III Si quelqu’un, dans le Christ un, divise les hypostases après l’union, les associant par une simple association de dignité ou d’autorité et de puissance au lieu d’admettre entre elles une union physique, qu’il soit anathème.4
Cette dernière phrase inspira aux nestoriens l’accusation de monophysisme contre saint Cyrille, mais saint Athanase avait déjà parlé d’une ενωσις φυσική et (comme l’avait déjà fait le concile d’Alexandrie) d’une union κατά φύσιν, sans entendre par là un mélange ou une confusion des deux natures dans le Christ. Il comprenait bien plutôt par là l’union de la divinité et de l’humanité du Christ dans un seul être ou dans une seule existence, dans laquelle subsistaient deux éléments divers nullement mêlés, mais rattachés l’un à l’autre par un lien indissoluble. Cyrille se servit de l’expression employée par son illustre prédécesseur ; mais par les mots ενωσις φυσική il comprenait, ainsi qu’il l’a dit explicitement dans sa réponse aux attaques de Théodoret, non pas une ενωσις εις μίαν φύσιν, une fusion en une seule nature, ce qui aurait été certainement monophysite, mais une union réelle et véritable, une union constituant un être et une existence, par une opposition à l’union admise par les nestoriens, et qui était purement morale et extérieure. Dans les premiers mots de ce troisième anathème, Cyrille ne pouvait ni ne voulait nier les deux natures, car il parle partout des deux natures dans le Christ ; mais il veut condamner la division qu’on introduit entre elles ; il les distingue, il ne les sépare pas.
IV Si quelqu’un divise entre deux personnes ou hypostases les expressions employées au sujet du Christ dans les écrits évangéliques et apostoliques ou par les saints ou par le Christ lui-même, attribuant les unes à l’homme considéré à part du Logos de Dieu le Père et les autres au seul Logos de Dieu le Père, qu’il soit anathème. 5
V Quiconque ose dire que le Christ est un homme théophore, au lieu de dire qu’il est vrai Dieu, qu’il est Fils un et par nature même en tant que Logos fait chair et participant comme nous au sang et à la chair, qu’il soit anathème.6
VI Quiconque ose dire que le Logos de Dieu le Père est le Dieu et le maître du Christ au lieu de reconnaître que le Christ lui-même est tout à la fois Dieu et homme, puisque, conformément à la Sainte Écriture, le Logos s’est fait chair, qu’il soit anathème.7
VII Quiconque affirme que Jésus est mû comme un homme (distinct) par le Dieu Logos et que la gloire du Fils unique lui a été surajoutée comme à quelqu’un distinct du Fils unique, qu’il soit anathème. 8
VIII Si quelqu’un ose dire que l’homme pris (par le Verbe) doit être coadoré et conglorifié et connommé Dieu avec le Dieu Logos, comme un autre avec un autre — (la particule co, σύν, suggère en effet cette idée de dualité) — au lieu d’honorer l’Emmanuel d’une seule adoration et de lui accorder une seule glorification en tant que Logos fait chair — qu’il soit anathème. 9
IX Quiconque dit que l’unique Seigneur Jésus-Christ est glorifié par l’Esprit, que se servant de la puissance du Saint-Esprit il se sert d’une puissance étrangère et qu’il a reçu de l’Esprit la puissance sur les mauvais démons et celle de faire des miracles en faveur des hommes, au lieu de reconnaître son propre esprit dans celui qui a fait des miracles, qu’il soit anathème. 10
X La sainte Écriture dit que le Christ est devenu le pontife et l’apôtre de notre confession, et qu’il s’est offert pour nous en odeur de suavité à Dieu le Père. Si donc quelqu’un dit que notre pontife et notre apôtre n’est pas le Logos de Dieu lui-même, fait chair et homme comme nous ; mais un autre distinct de Lui, homme né de la femme ; ou bien, si quelqu’un dit qu’Il offre le sacrifice pour lui-rnême et non pas pour nous seuls (celui-là n’a pas besoin d’offrir de sacrifice, qui n’a pas connu le péché), qu’il soit anathème. 11
XI Quiconque ne confesse pas que la chair du Seigneur donne la vie et qu’elle est la propre chair du Logos divin, mais prétend qu’elle appartient à un autre que lui, qui ne lui est uni que par la dignité et qui a servi de demeure à la divinité ; au lieu de déclarer, ainsi que nous le faisons, que cette chair donne la vie, parce qu’elle est la propre chair du Logos qui a la puissance de donner la vie à tout ; qu’il soit anathème.12
XII Quiconque ne confesse pas que le Logos de Dieu a souffert dans sa chair, a été crucifié dans sa chair, a dans sa chair goûté la mort, et est devenu le premier né d’entre les morts ; lui qui est vie et qui donne la vie comme Dieu ; qu’il soit anathème. 13
Ch. J. Hefele, Histoire des Conciles d’après les documents originaux, Tome II, première partie, Letouzey et Ané, éditeurs, Paris, 1908, p. 264-278

- Nestorius était arrivé comme patriarche à Constantinople au printemps de 428. Presque aussitôt, il s’était mis à prêcher que la Vierge Marie n’était pas Mère de Dieu (Θεοτόκος) et qu’il n’y avait entre le Verbe et son humanité qu’une simple union morale (συνάφεια σχετική), union d’affection, de volonté, d’honneur. Pour propager au loin sa doctrine, il avait répandu ses écrits jusqu’à Rome et jusqu’aux monastères de l’Égypte. Saint Cyrille d’Alexandrie essaya d’abord par la persuasion de ramener son collègue à de meilleurs sentiments. Mais voyant ses efforts inutiles, il s’adressa au pape Célestin 1er, qui répondit en menaçant Nestorius d’excommunication, s’il ne se rétractait dans dix jours; Cyrille était chargé de faire exécuter la sentence.
C’est pour remplir sa mission qu’il fît porter à Constantinople, vers le début de décembre 430, une lettre (Epist. 17 ; PG, t. 77, 105c-121d) contenant la profession de foi que le patriarche devait accepter et les Anathématismes qu’il devait souscrire.
Les anathématismes de Saint Cyrille d’Alexandrie et les évêques orientaux du Patriarcat d’Antioche, MAHÉ, J. Revue d’Histoire Ecclésiastique; Louvain Vol. 7, (Jan 1, 1906): 505-542.
- Ανάθεμα Α´ Εἴ τις οὐχ ὁμολογεῖ θεὸν εἶναι κατὰ ἀλήθειαν τὸν Ἐμμανουὴλ καὶ διὰ τοῦτο θεοτόκον τὴν ἁγίαν παρθένον (γεγέννηκε γὰρ σαρκικῶς σάρκα γεγονότα τὸν ἐκ θεοῦ λόγον), ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα B´ Εἴ τις οὐχ ὁμολογεῖ σαρκὶ καθ’ ὑπόστασιν ἡνῶσθαι τὸν ἐκ θεοῦ πατρὸς λόγον ἕνα τε εἶναι Χριστὸν μετὰ τῆς ἰδίας σαρκός, τὸν αὐτὸν δηλονότι θεόν τε ὁμοῦ καὶ ἄνθρωπον, ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα Γ´ Εἴ τις ἐπὶ τοῦ ἑνὸς Χριστοῦ διαιρεῖ τὰς ὑποστάσεις μετὰ τὴν ἕνωσιν, μόνηι συνάπτων αὐτὰς συναφείαι τῆι κατὰ τὴν ἀξίαν ἢ γοῦν αὐθεντίαν ἢ δυναστείαν καὶ οὐχὶ δὴ μᾶλλον συνόδωι τῆι καθ’ ἕνωσιν φυσικήν, ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα Δ´ Εἴ τις προσώποις δυσὶν ἢ γοῦν ὑποστάσεσιν τάς τε ἐν τοῖς εὐαγγελικοῖς καὶ ἀποστολικοῖς συγγράμμασι διανέμει φωνὰς ἢ ἐπὶ Χριστῶι παρὰ τῶν ἁγίων λεγομένας ἢ παρ’ αὐτοῦ περὶ ἑαυτοῦ καὶ τὰς μὲν ὡς ἀνθρώπωι παρὰ τὸν ἐκ θεοῦ λόγον ἰδικῶς νοουμένωι προσάπτει, τὰς δὲ ὡς θεοπρεπεῖς μόνωι τῶι ἐκ θεοῦ πατρὸς λόγωι, ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα Ε´ Εἴ τις τολμᾶι λέγειν θεοφόρον ἄνθρωπον τὸν Χριστὸν καὶ οὐχὶ δὴ μᾶλλον θεὸν εἶναι κατὰ ἀλήθειαν ὡς υἱὸν ἕνα καὶ φύσει, καθὸ γέγονε σὰρξ ὁ λόγος καὶ κεκοινώνηκε παραπλησίως ἡμῖν αἵματος καὶ σαρκός, ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα ΣΤ´ Εἴ τις λέγει θεὸν ἢ δεσπότην εἶναι τοῦ Χριστοῦ τὸν ἐκ θεοῦ πατρὸς λόγον καὶ οὐχὶ δὴ μᾶλλον τὸν αὐτὸν ὁμολογεῖ θεόν τε ὁμοῦ καὶ ἄνθρωπον, ὡς γεγονότος σαρκὸς τοῦ λόγου κατὰ τὰς γραφάς, ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα Ζ´ Εἴ τίς φησιν ὡς ἄνθρωπον ἐνηργῆσθαι παρὰ τοῦ θεοῦ λόγου τὸν Ἰησοῦν καὶ τὴν τοῦ μονογενοῦς εὐδοξίαν περιῆφθαι ὡς ἑτέρωι παρ’ αὐτὸν ὑπάρχοντι, ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα Η´ Εἴ τις τολμᾶι λέγειν τὸν ἀναληφθέντα ἄνθρωπον συμπροσκυνεῖσθαι δεῖν τῶι θεῶι λόγωι καὶ συνδοξάζεσθαι καὶ συγχρηματίζειν θεὸν ὡς ἕτερον ἑτέρωι žτὸ γὰρ ˉσˉυˉν ἀεὶ προστιθέμενον τοῦτο νοεῖν ἀναγκάσειŸ καὶ οὐχὶ δὴ μᾶλλον μιᾶι προσκυνήσει τιμᾶι τὸν Ἐμμανουὴλ καὶ μίαν αὐτῶι τὴν δοξολογίαν ἀνάπτει, καθὸ γέγονε σὰρξ ὁ λόγος, ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα Θ´ Εἴ τίς φησιν τὸν ἕνα κύριον Ἰησοῦν Χριστὸν δεδοξάσθαι παρὰ τοῦ πνεύματος, ὡς ἀλλοτρίαι δυνάμει τῆι δι’ αὐτοῦ χρώμενον καὶ παρ’ αὐτοῦ λαβόντα τὸ ἐνεργεῖν δύνασθαι κατὰ πνευμάτων ἀκαθάρτων καὶ τὸ πληροῦν εἰς ἀνθρώπους τὰς θεοσημείας, καὶ οὐχὶ δὴ μᾶλλον ἴδιον αὐτοῦ τὸ πνεῦμά φησιν, δι’ οὗ καὶ ἐνήργηκε τὰς θεοσημείας, ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα Ι´ Ἀρχιερέα καὶ ἀπόστολον τῆς ὁμολογίας ἡμῶν γεγενῆσθαι Χριστὸν ἡ θεία λέγει γραφή, προσκεκόμικε δὲ ὑπὲρ ἡμῶν ἑαυτὸν εἰς ὀσμὴν εὐωδίας τῶι θεῶι καὶ πατρί. εἴ τις τοίνυν ἀρχιερέα καὶ ἀπόστολον ἡμῶν γεγενῆσθαί φησιν οὐκ αὐτὸν τὸν ἐκ θεοῦ λόγον, ὅτε γέγονε σὰρξ καὶ καθ’ ἡμᾶς ἄνθρωπος, ἀλλ’ ὡς ἕτερον παρ’ αὐτὸν ἰδικῶς ἄνθρωπον ἐκ γυναικός, ἢ εἴ τις λέγει καὶ ὑπὲρ ἑαυτοῦ προσενεγκεῖν αὐτὸν τὴν προσφορὰν καὶ οὐχὶ δὴ μᾶλλον ὑπὲρ μόνων ἡμῶν žοὐ γὰρ ἂν ἐδεήθη προσφορᾶς ὁ μὴ εἰδὼς ἁμαρτίανŸ, ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα ΙΑ´ Εἴ τις οὐχ ὁμολογεῖ τὴν τοῦ κυρίου σάρκα ζωοποιὸν εἶναι καὶ ἰδίαν αὐτοῦ τοῦ ἐκ θεοῦ πατρὸς λόγου, ἀλλ’ ὡς ἑτέρου τινὸς παρ’ αὐτὸν συνημμένου μὲν αὐτῶι κατὰ τὴν ἀξίαν ἢ γοῦν ὡς μόνην θείαν ἐνοίκησιν ἐσχηκότος, καὶ οὐχὶ δὴ μᾶλλον ζωοποιόν, ὡς ἔφημεν, ὅτι γέγονεν ἰδία τοῦ λόγου τοῦ τὰ πάντα ζωογονεῖν ἰσχύοντος, ἀνάθεμα ἔστω.
- Ανάθεμα ΙΒ´ Εἴ τις οὐχ ὁμολογεῖ τὸν τοῦ θεοῦ λόγον παθόντα σαρκὶ καὶ ἐσταυρωμένον σαρκὶ καὶ θανάτου γευσάμενον σαρκὶ γεγονότα τε πρωτότοκον ἐκ τῶν νεκρῶν, καθὸ ζωή τέ ἐστι καὶ ζωοποιὸς ὡς θεός, ἀνάθεμα ἔστω.
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