XXXI. La grâce prévient l’un d’eux, et laisse l’autre dans son endurcissement. C’est le bon larron qui le premier entre dans le ciel
Dis-moi, heureux larron, quelle est la puissance qui t’a décillé les yeux ? Qui est-ce qui t’a appris en ces derniers moments, à porter tes regards vers celui qui, comme toi, meurt sur un infâme gibet, mais qui en dépit de tes crimes, est encore plus couvert de mépris que toi ? Ô lumière éternelle qui pénètre les ténèbres les plus épaisses ! Heureux pécheur ! Prends confiance ; tu es exaucé. Ce ne sont pas tes œuvres qui t’ont mérité cette faveur ; mais c’est que tu es en présence du Roi, source de toutes grâces. Le suppliant ne voyait que dans un lointain fort éloigné sa requête accueillie ; mais la grâce fut aussi prompte que la prière avait été ardente : En vérité je te le dis, tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis (Ibid. 43) puisqu’aujourd’hui tu as entendu ma voix et que tu n’as pas endurci ton cœur. (Ps 94,8) Je fus prompt dans la sentence que je portai contre Adam, je suis également prompt à te faire grâce. Car je lui avais dit : Au jour même où tu mangeras du fruit de cet arbre, tu mourras certainement. (Gen 2,17) Aujourd’hui tu t’es rendu à ma voix, tu y as été fidèle ; aujourd’hui tu seras sauvé. C’est l’arbre qui donna la mort à ton premier père ; c’est sur l’arbre que tu recouvreras la vie. C’est l’arbre qui expulsa Adam du paradis ; c’est sur l’arbre que tu y seras réintégré. Tu n’as plus à redouter les embûches du serpent ; il est chassé du ciel ; il ne t’en chassera pas désormais. Je ne te dis pas, aujourd’hui tu seras mis à l’écart Il pour être jugé à temps et lieu. C’est aujourd’hui même que tu entreras avec moi en possession de la gloire. Prends courage, tu n’as plus à redouter cette épée flamboyante qui garde l’entrée du paradis. (Gen 3,24) Elle s’abaisse en présence du Seigneur.
Ô faveur ineffable ! Abraham, le fidèle Abraham, n’est pas encore entré en possession du paradis, lui qui soupire depuis tant de siècles, non plus que Moïse et les prophètes ; et un voleur insigne qui expire sur un gibet pour ses crimes, prend le pas sur eux. Ô prodige ! Ce qui a fait dire à Paul que là où il y avait eu abondance de péché, il y avait eu surabondance de grâce. (Rom 5,20) Ceux-là qui ont supporté le poids du jour, n’ont pas encore reçu leur salaire ; et celui-ci qui n’est venu qu’aux derniers instants de la onzième heure est déjà payé.
Que personne ne murmure contre les décrets de l’éternelle et adorable justice du père de famille, qui vous a dit à vous et à moi : Mon ami, je ne vous fais, pas de tort : n’ai-je pas le pouvoir de faire chez moi, ce qui me plaît ? Ce larron eût bien voulu donner au Seigneur des preuves actives de sa conversion ; mais la mort l’a prévenu. Je ne crains pas le travail, disait-il ; il est malheureux pour moi de voir la fin du jour arriver, avant que j’aie mis la main à l’œuvre. Je suis venu, a dit le Seigneur, paître entre les lis, et dans mes jardins (Can 2,2) ; j’ai trouvé une brebis égarée, je l’ai chargée sur mes épaules, et conduite au bercail. (Luc 15,4-5) C’est la foi qui en a fait une brebis, car il a cru lorsqu’il a dit : J’errais comme une brebis perdue (Ps 118 176) et qu’il a ajouté : Souvenez-vous de moi, lorsque vous serez entré en possession de votre royaume. (Luc 23,42)
XXXII. Prophéties sur le lieu où le crucifiement devait s’effectuer. Voile du temple déchiré
Voilà le jardin que j’ai chanté d’avance en présence de mon épouse (l’Église) lorsque je lui disais : Je suis entré dans mon jardin, ma sœur bien-aimée. (Can 6,1) (Car il y avait au lieu où il fut crucifié, un jardin, Jn 19,41) Et qu’y avez-vous recueilli ? J’y ai recueilli ma myrrhe. (Can 5,1) C’est là en effet qu’on lui offrit pour boisson du vin mêlé de myrrhe et du vinaigre.
C’est après en avoir goûté que le Sauveur s’écria : Tout est consommé. (Jn 19,30) En effet l’œuvre mystérieuse de la rédemption était consommée, les Écritures étaient accomplies, la chaîne du péché était brisée. Car, dit l’Apôtre, le souverain Pontife des biens futurs, étant venu dans le monde, est entré une seule fois dans le sanctuaire par un tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a point été fait de la main de l’homme, ni de matière créée. Il y est entré, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, nous ayant acquis une rédemption éternelle. Car si le sang des boucs et des taureaux, si l’aspersion de l’eau mêlée avec la cendre d’une génisse, a pu purifier ceux qui étaient souillés, en leur donnant une pureté extérieure et charnelle, de quelle autre efficacité ne sera donc pas le sang de l’Agneau sans tache, le sang du Christ ? (Heb 9,11-14) Le même Apôtre continue et dit : Puisque par le sang de Jésus Christ nous pouvons entrer avec confiance dans le sanctuaire, en suivant cette voie nouvelle qui nous mène à la vie sous le voile de sa chair. (Ibid. 10,19-20)
Parce que sa chair sacrée, son propre voile, avait été déchirée et souillée, le voile figuratif du temple fut déchiré, ainsi qu’il est écrit : Le voile du temple se déchira en deux du haut en bas. (Mt 27,51) Il n’en resta même rien, parce que le Seigneur avait dit : Votre maison sera abandonnée, elle sera même renversée. (Mt 23,38) Or, voyez si cet arrêt a reçu son exécution. Où trouverez-vous ce temple, jadis l’orgueil de Sion ?
XXXIII, XXXIV C’est par la croix que l’homme est réconcilié avec le ciel. La justice d’un Dieu mourant surpasse toutes les iniquités des hommes
Telles sont les douleurs et les ignominies que le Sauveur a endurées, pour pacifier par le sang de la croix tant ce qui est sur la terre, que ce qui est au ciel. (Col 1,20) Le péché nous avait rendus ennemis de Dieu. Dieu avait condamné à la mort tout être né dans le péché. De deux choses l’une, il fallait, pour que Dieu fût fidèle à sa parole, ou qu’il détruisît toute la race humaine, ou que dans sa miséricorde il mit au néant son arrêt de mort. Mais remarquez ici la suprême sagesse de Dieu. Il maintint son décret dans son intégrité, sans porter atteinte à sa miséricorde. Jésus Christ dans sa chair se chargea de nos péchés pour les porter sur la croix, afin que, mourant avec lui au péché, nous vécussions à la justice. (1 Pi 2,24)
La victime ne fut pas d’une minime valeur. Ce ne fut pas une brebis prise et choisie dans un troupeau quelconque, ni un homme tel qu’un autre ; ce n’était pas seulement un ange ; c’était un Dieu et un Dieu homme. (63,9 LS) Quelque grands, quelque énormes, quelque multipliés que fussent les péchés des hommes, ils étaient encore au-dessous de la justice de celui qui se sacrifiait pour eux. Non, l’énormité des crimes commis sur toute la terre ne pouvait être mise en balance avec la justice de celui qui se donna pour notre victime expiatoire, qui mourut quand il voulut, et qui reprit la vie quand il voulut.
Voulez-vous encore une preuve évidente et palpable de la mort volontaire du Sauveur ? Écoutez les dernières paroles qu’il adresse à son Père sur la croix : Mon Père, je remets mon âme entre vos mains. (Luc 23,46) Je remets, dit-il, c’est-à-dire en dépôt, mon âme pour la reprendre quand je voudrai. Et à ces mots il rendit le soupir (Mt 27,50) mais pour le reprendre peu de temps après. Ce qu’il fit en effet lors de sa résurrection.
Le soleil retira sa lumière de dessus la terre au moment où le soleil de justice s’éclipsa. (Luc 23,45 ; Mal 4,2) Les rochers se fendirent, lorsque la pierre spirituelle tomba. (I Cor 10,4) Les sépulcres s’ouvrirent et rendirent à la lumière leurs dépôts ; (Mt 27,52) ; les morts ressuscitèrent à la vue de celui qui était venu en toute liberté prendre place parmi eux. (Ps 87,6) Il retira ses captifs d’un lac sans eau. (Zach. 9,11)
Ne rougissez donc pas de Jésus crucifié ; mais dites avec confiance comme le Prophète : Il s’est charge de nos péchés ; c’est pour nous qu’il a souffert ; ce sont ses plaies qui nous ont guéris. (Is 53,4-5) Ne soyons donc pas ingrats envers notre bienfaiteur qui nous dit encore par la bouche de son Prophète : Ce sont les iniquités de mon peuple qui l’ont conduit à la mort ; je donnerai les méchants pour prix de sa sépulture, et pour sa mort je livrerai les riches. (Ibid. 9) C’est ce qui a fait dire à l’Apôtre en termes plus précis et plus clairs, que Jésus Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, qu’il avait été enseveli et qu’il avait ressuscité le troisième jour suivant les Écritures. (I Cor 15,3-4)
XXXV. Prophéties concernant le lieu et les circonstances de sa sépulture
Vous demandez sans doute où il a été enseveli ; si son tombeau a été fait de la main des hommes ; si, comme celui des rois, c’est un monument qui, dédaignant la terre, s’élève vers le ciel ; s’il a été construit de pierres entassées les unes sur les autres ; quelle était son épitaphe. Prophètes, répondez-nous, dites-nous où était son tombeau, faites-nous-en la description, indiquez-nous le moyen de le découvrir. Ceux-ci vous répondent : Écoutez-moi, vous qui marchez sur les pas du juste et qui cherchez le Seigneur, regardez dans ce roc que vous avez taillé, dans ce trou de mort que vous avez creusé. (Is 51,1-2) Regardez et voyez. (Ec 2,10) Comparez maintenant le Prophète avec l’Évangéliste. Joseph le déposa enveloppé d’un linceul dans un sépulcre taillé dans le roc. (Mc 15,6) Et ensuite ? Quelle porte y avait-il à ce tombeau ? Un autre Prophète vous l’apprendra : Après m’avoir tué, ils m’ont mis dans un tombeau fermé d’une pierre. (Lam 3,53) Moi, la pierre angulaire, la pierre choisie, la pierre précieuse, je suis renfermé, caché dans l’intérieur d’un roc, mais pour peu de temps. Pierre de scandale pour les Juifs, pierre de salut pour les fidèles ! (I Pi 2,6-8) L’arbre de vie a donc été planté sur la terre, pour rendre à cette terre maudite son antique bénédiction, et aux morts la vie et la liberté.
XXXVI. Toutes nos actions doivent être marquées du signe de la croix
Loin donc de rougir du nom de Jésus crucifié, traçons hardiment de nos doigts sur notre front le signe auguste de la croix ; laissons-en l’empreinte partout autour de nous, soit que nous mangions ou que nous buvions, soit que nous sortions ou que nous rentrions, soit que nous nous couchions ou que nous nous levions, soit que nous agissions ou que nous nous reposions ; marquons le commencement et la fin de chacune de nos actions par ce redoutable signe. C’est une puissante sauvegarde, gratuite pour les pauvres, facile pour les malades. C’est une faveur spéciale de Dieu attachée à ce signe des fidèles, d’être la terreur des esprits infernaux (Col 2,15) ; c’est en ce signe que Jésus Christ a triomphé des puissances de l’enfer. Déployez-le audacieusement devant eux. À cette vue ils se rappellent aussitôt Jésus crucifié ; ils redoutent celui qui écrasa la tête du serpent. Ce signe auguste ne doit rien perdre de son prix à vos yeux en raison de sa gratuité ; votre reconnaissance envers votre bienfaiteur n’en doit être que plus vive.
XXXVII. Il faut combattre les Juifs par leurs prophéties, et les Païens par leurs fables
Si le hasard vous amène à des discussions sur votre foi, et si les moyens de démonstration vous échappent, n’en soyez pas moins inébranlable. Si vous vous sentez assez fort pour soutenir la discussion, fermez la bouche aux Juifs en leur opposant les Prophètes. Faites taire les gentils en les mettant en présence de leurs fables. Ceux-ci adorent ceux que la foudre a frappés. Eh bien ! apprenez-leur que, si la foudre tombe du ciel, ce n’est pas la main d’un aveugle hasard qui l’a dirigée ; et que, s’ils n’ont pas honte d’adorer ceux-là que Dieu dans sa justice a foudroyés, vous ne devez pas craindre d’adorer le Fils de Dieu crucifié pour vous, en qui Dieu se complait.
La pudeur ne me permet pas d’étaler ici les vices abominables de ces êtres auxquels les gentils ne rougissent pas de donner le nom de Dieu. D’ailleurs, le temps ne me le permet pas. Mais je recommande à ceux qui sont en état de le faire, de ne pas négliger ce moyen, toutes les fois que l’occasion s’en présentera.
Fermez aussi la bouche à tous les hérétiques ; si un d’eux vous dit que la croix n’est qu’un fantôme, tournez-lui le dos ; si un autre vous dit que toute l’histoire de la Passion s’est passée en illusion, que le Christ n’a été crucifié qu’en apparence et non en réalité, regardez-le avec mépris et retirez-vous. Car c’est de la croix que nous vient le salut. Si la croix n’est qu’une illusion, qu’un puéril effet de nos sens trompés, il en faudra dire autant de la résurrection et de l’ascension du Sauveur, et nous sommes encore sous l’empire du péché. (1 Cor 15,17)
Il en faudra dire autant de son second avènement et du jugement dernier ; et tout ne sera pour nous qu’illusions er fantômes, il n’y aura plus de certitude sur la terre.
XXXVIII. Récapitulation des témoignages en faveur de la croix
Prenez donc la croix pour fondement inébranlable de votre foi, et sur elle construisez votre corps de doctrine et de croyance. Gardez-vous de nier la réalité de la Passion du Sauveur et de sa mort. Car vous soulèveriez contre vous mille redoutables témoins. Judas, le traître, se lèverait aussitôt le premier pour vous confondre. Lui qui l’a livré, sait que ce n’est pas un fantôme que les Princes des prêtres et les Anciens du peuple ont condamné. Il vous montrera les trente deniers, prix de sa trahison, (Ibid. 26,15) le jardin de Gethsémani, théâtre de son attentat. Je ne vous dis rien encore du mont des Oliviers, (Luc 22,39) ni des témoins de sa prière nocturne, de cette lune qui éclairait son agonie, de ce soleil qui épouvanté refusa au monde sa lumière (Luc 23,45) de ce feu près duquel Pierre se chauffait ; (Jn 18,18) Si vous reniez la croix du Sauveur, le feu éternel sera votre unique partage. Ces vérités sont dures ; mais il vaut mieux les entendre que les expérimenter. Rappelez-vous les épées tirées contre lui dans le jardin de Gethsémani (Mt 26,55) si vous redoutez le glaive éternel. La maison de Caïphe, ou plutôt ses ruines qui sont encore là, attesteront contre vous de la puissance de celui qui y fut jugé. Au jugement dernier, Caïphe en personne se lèvera contre vous, ainsi que ce valet dont la main impure souilla par un soumet la face auguste du Sauveur, et ceux qui le garrottèrent et le trainèrent au prétoire. Hérode, Pilate, seront là pour vous dire : Quoi ! vous reniez celui qui devant nous fut calomnié, que nous avons reconnu nous-mêmes pour innocent. Quant à moi, vous dira Pilate, je m’en lavai les mains. Tous ces sycophantes, toute cette masse impure de faux témoins, toute cette soldatesque qui le couvrit par dérision d’un manteau de pourpre, qui le couronna d’épines, tous les bourreaux qui le crucifièrent sur le Golgotha, les soldats qui tirèrent au sort sa robe, Simon le Cyrénéen qui lui aida à porter sa croix, seront alors contre vous d’impitoyables accusateurs.
XXXIX. Les pas de Jésus-Christ marqués sur le Golgotha. Suite des témoignages
Toute la nature se soulèvera ; le soleil vous rappellera son éclipse, la terre son vin aromatisé, son roseau, son hysope, le bois de la croix qu’elle a produits, la mer son éponge ; le soldat qui lui perça le flanc ; les femmes qui pleurèrent au pied de la croix ; le voile du temple qui se déchira ; le prétoire de Pilate, lequel, par la puissance de Jésus crucifié, ne présente aujourd’hui que l’aspect d’un désert ; ce Golgotha sacré qui élève ici sa tête superbe, qui nous montre encore aujourd’hui les rochers fendus à la mort du Christ ; ce sépulcre, qui est ici proche, cette pierre posée à l’entrée du monument, et que nous voyons encore aujourd’hui à la même place ; cet ange qui en garda l’entrée ; les saintes femmes qui l’adorèrent après sa résurrection ; Pierre, Jean, qui coururent au sépulcre ; Thomas qui mit sa main dans la plaie de son côté, et les doigts dans celles de ses mains. Car, remarquez-le, c’est dans votre propre intérêt que Thomas fut un si scrupuleux scrutateur de la vérité. C’est pour vous qui n’y étiez pas, et qui aujourd’hui voudriez satisfaire votre curiosité, que Dieu permit que Thomas se livrât à ce rigoureux examen.
XL. Vertu secrète de la croix pour attirer les fidèles à la parole de Dieu
Vous avez aujourd’hui pour témoins de Jésus crucifié douze apôtres, toute la terre et toute cette masse de fidèles répandus sur le globe, qui croient en Jésus crucifié. Qu’est-ce qui vous amène ici ? Si ce n’est la puissance, la vertu de ta croix. Qui vous a ici réunis ? Sont ce des soldats ? Vous a-t-on enchaînés pour vous y amener ? En vertu de quelle loi, de quel arrêt vous trouvez-vous ici ? C’est la croix de Jésus Christ, c’est le trophée du salut qui vous a tous amenés ici. C’est elle qui a fait la conquête des Perses, qui a apprivoisé le Scythe ; c’est elle qui a purgé les temples d’Égypte des chiens, des chats qu’un peuple stupide y adorait, pour s’y implanter. C’est elle qui aujourd’hui guérit encore les maladies, met en fuite les démons, détourne les maléfices des enchanteurs.
XLI. Triomphe de la croix sur les barbares et les Gentils. Péroraison.
C’est avec ce signe que Jésus Christ apparaîtra un jour sur les nuées. Il sera précédé de ce trophée glorieux, pour que ceux qui l’ont crucifié, qui l’ont méprisé, outragé, le voient et le reconnaissent. C’est alors que ceux qui, comme les Juifs, n’auront pas fait pénitence, se lamenteront. Une tribu accusera une autre tribu, et toutes se maudiront. C’est alors qu’ils se repentiront ; mais le temps de la pénitence sera passé. (Zach 12,12)
Pour nous, glorifions-nous dans la croix du Sauveur ; adorons le Sauveur des hommes, crucifié pour nous, et Dieu son Père qui l’a envoyé avec le saint Esprit, à qui appartient la gloire dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.
Œuvres complètes de Saint Cyrille, patriarche de Jérusalem, traduites du grec sur l’édition du père Touttée, de 1727, avec des notes historiques et critiques par M. Ant. Faivre, tome second, pp. 1-46, chez J. B. Pélagaud et Cie, Imprimeurs-Libraires, Lyon, 1844
Texte disponible également en version numérique [pdf] sur le site des Vrais chrétiens orthodoxes francophones
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