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Les quatorze mille saints enfants massacrés à Bethléem

19 décembre 2024

Lorsque les Mages venus d’Orient ne revinrent pas de Bethléem à Jérusalem afin d’informer Hérode au sujet du Roi nouveau-né, mais, suivant le conseil de l’ange, s’en retournèrent chez eux en suivant un autre chemin, Hérode fut saisi d’une fureur bestiale et donna l’ordre de tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous vivant à Bethléem et dans la région.
 

 

Cet ordre effrayant du monarque fut exécuté à la lettre. Ses soldats passèrent des enfants au fil de l’épée, d’autres furent écrasés contre des pierres, d’autres furent foulés aux pieds, d’autres encore furent noyés. Les larmes et les lamentations des mères s’éle­vèrent jusqu’au ciel : « Pleur et longue plainte ; c’est Rachel pleurant ses enfants », comme il avait été prédit (Jr 31 15 ; Mt 2 18). Ce crime envers une multitude d’enfants innocents fut perpétré un 29 décembre, soit un an après la naissance du Christ, période au cours de laquelle Hérode ne cessa de traquer l’Enfant divin. Il rechercha d’abord Jean, fils de Zacharie, afin de le tuer, car il croyait que Jean était ce nouveau roi. Devant le refus de Zacharie de livrer Jean, Hérode donna l’ordre de le tuer dans le Temple. Saint Syméon le Théodoque aurait été également exécuté, s’il n’avait rejoint Dieu peu après la Sainte Rencontre dans le Temple. Après avoir fait tuer les enfants de Bethléem, Hérode dirigea sa fureur sur les hauts dignitaires juifs qui lui avaient révélé le lieu où le Messie allait naître. C’est ainsi qu’il fit tuer le grand prêtre Hyrcanes ainsi que soixante-dix anciens du Sanhédrin ; telle fut la fin maléfique que connurent ceux qui avaient conspiré avec Hérode, afin de tuer le nouvel Enfant roi. Après quoi, Hérode fit tuer son frère, sa sœur, son épouse et trois de ses fils. Finalement, le châtiment de Dieu tomba sur lui : il se mit à trembler, ses pieds commencèrent à gonfler, la partie inférieure de son corps fut couverte d’ulcères et des vers se mirent à en sortir ; son nez se boucha et une odeur insupportable se répandit tout autour de lui. À l’heure de sa mort, il se souvint que de nombreux Juifs étaient en prison et, afin qu’ils ne puissent se réjouir de sa mort, il donna l’ordre de les faire tous exécuter. C’est ainsi que ce monarque terrible perdit son âme inhumaine, qu’il remit au diable pour l’éternité.
 

 

Saint Nicolas Vélimirovitch, Le Prologue d’Ochrid, Tome III, Éditions des Syrtes, Genève, 2021, p. 509-510

 


 

 

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