
La parole trompe, camoufle, biaise; le regard transmet l’essentiel de l’homme.
Je suis très sincèrement heureux de me trouver ici parmi vous, à l’occasion du 327e anniversaire de la fondation de cette université si ancienne et si illustre. J’adresse mes félicitations et mes meilleurs vœux à tous les diplômés d’aujourd’hui.
La devise de Harvard est « VERITAS ». Comme certains d’entre vous le savent déjà, et comme les autres l’apprendront au cours de leur vie, la Vérité commence à nous échapper à la seconde même où notre regard relâche sa tension, elle nous échappe en nous laissant l’illusion que nous continuons à la suivre. De très nombreuses dissensions viennent de là. Et il faut savoir aussi que la vérité est rarement douce au palais : elle est presque toujours amère. Ce goût amer, mon discours d’aujourd’hui ne pourra éviter de l’avoir — mais ce n’est pas en adversaire, c’est en ami que je vais vous parler.
Il y a trois ans, aux États-Unis, j’ai été amené à dire des choses que l’on a rejetées, qui ont paru inacceptables. Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui acquiescent à mes propos d’alors.
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Rapport de faute d’orthographe
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