Sur cette icône, nous voyons le Christ flagellé et humilié par les impies. Par dérision, on lui a mis le manteau en pourpre, la couronne d’épines et le roseau.
« Les impies T’ont saisi, Toi qui tiens dans ta Main le globe de la terre, et ils ont amené dans la cour de Caïphe Celui que l’univers ne peut enfermer. Le Rédempteur est flagellé, le Libérateur enchaîné. » (Romain le Mélode)
La tête inclinée indique son humiliation et la soumission à la Volonté de son Père. D’autres icônes de ce type portent l’inscription « Extrême humilité ». Notre icône indique que c’est l’Époux de l’Église. D’autres portent l’inscription : « Voici l’homme » (Ecce Homo) en référence au texte biblique : « Regardez et voyez s’il est une douleur pareille à ma douleur, à celle dont j’ai été frappée ! » (Lam 1,12).
Les textes liturgiques illustrent admirablement ce que l’icône représente.
« Voici l’Époux, il arrive au milieu de la nuit… » – « Époux dont la grâce surpasse toute humaine beauté, Toi qui nous invites au spirituel festin de ton palais, dépouille-moi du grossier vêtement de mon péché, en me faisant participer à ta Passion ; revêts-moi du glorieux ornement de ta Beauté et, dans ta Miséricorde, accueille-moi comme un convive lumineux au banquet de ton royaume. » – « Des Souffrances du Seigneur le jour qui vient fait briller le début, venez, célébrons ce mystère, allons à sa rencontre avec nos chants, car le Créateur S’avance pour souffrir sur la croix ; mené devant Pilate, il subira la question, le fouet, le jugement ; souffleté par un serviteur, il endure tout pour sauver le genre humain » …
Cette icône est portée solennellement le soir du Dimanche de Rameaux, depuis le sanctuaire au milieu de la nef, et y reste jusqu’au Grand Jeudi.
Sur une autre icône, nous voyons le Sauveur dans la même attitude, mais cette fois-ci après la crucifixion, déjà dans le tombeau. Sans la couronne d’épine, sans le roseau et le manteau, mais avec les marques de la Passion et derrière Lui, la croix. Parfois, comme sur cette icône, la Toute-Sainte, elle qui participait à toute la Passion du Sauveur, et intérieurement et dans son corps.
Article publié initialement sur le site des Vrais chrétiens orthodoxes francophones, publié ici avec l’aimable autorisation de l’archimandrite Cassien
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