Catéchèse, Orthodoxie, Seraphim Rose

L’âme après la mort – chapitre premier | suite

19 septembre 2020

 

Saint Georges (icône à deux faces), fin XIe-début XIIe siècle.

 

2. La rencontre avec d’autres

 

L’âme reste pendant très peu de temps après la mort dans son état initial de solitude. Le Dr Moody cite plusieurs cas de gens qui, même avant de mourir, ont soudain vu des parents et des amis morts depuis longtemps.

« Le médecin avait renoncé à me sauver et il a annoncé à ma famille que j’allais mourir… je me suis aperçue de la présence d’un tas de monde, presqu’une foule, planant à la hauteur du plafond de ma chambre. Tous étaient des gens que j’avais connus autrefois et qui étaient passés dans l’autre monde. Je reconnaissais ma grand-mère, une ancienne camarade de classe, et aussi d’autres parents et amis… C’était une circonstance heureuse et je savais qu’ils étaient venus pour me protéger ou pour me guider. » (p.44)

Cette expérience de la rencontre d’amis et de parents défunts n’est pas du tout une nouvelle découverte, même pour les savants modernes. Il y a plus de 50 ans, elle servit de matière à un petit livre écrit par un pionnier de la parapsychologie ou de la recherche psychologique moderne, Sir William Barrett (Death-bed Visions, Methuen, London, 1925). Après la parution du premier livre du Dr Moody, un récit bien plus détaillé de cette expérience, inspirée par le livre de Sir William fut publié et il s’est avéré que les deux auteurs de ce livre avaient fait une recherche systématique sur les expériences des mourants pendant des années.
Ici, nous devons dire un mot sur les découvertes contenues dans ce nouveau livre (Karls Osis et Erlendur Haraldsson, At The Hour of Death, Avon Books, New York, 1977).

Ce livre est le premier ouvrage entièrement scientifique paru sur des expériences de mourants. Il se base sur les résultats de questionnaires et d’entretiens détaillés, faits avec un groupe de docteurs et d’infirmières pris au hasard dans les États-Unis de l’Est et aux Indes du Nord (ce dernier pays étant choisi pour un maximum d’objectivité, pour tester les divergences dans les expériences qui peuvent provenir de la différence de nationalité, de psychologie, et de religion). Le matériel ainsi obtenu comprend plus de mille cas d’apparitions et de visions survenant à des mourants (et à quelques-uns de ceux revenus à la vie, après la mort clinique). Les auteurs trouvent qu’en général les découvertes du Dr Moody sont en harmonie avec les leurs (p.24). Ils montrent que des apparitions de parents et d’amis décédés (et aux Indes, beaucoup d’apparitions de dieux hindous) surviennent souvent aux mourants dans l’heure et, en général, dans la journée précédant la mort. Dans un nombre deux fois moindre des cas, il y a la vision d’un environnement d’autre-monde, céleste, qui suscite les mêmes sentiments (cette expérience céleste sera discutée plus bas). Cette étude possède une valeur particulière en ce qu’elle distingue entre les hallucinations (incohérentes) de ce monde des apparitions et les visions clairement perçues de l’autre monde. Elle fait une analyse statistique de la présence de facteurs tels que : usage de drogues hallucinogènes, fièvre élevée ou maladies du cerveau, qui tous peuvent produire de pures hallucinations plutôt que de réelles perceptions de quelque chose d’extérieur à l’esprit du patient. De manière très significative, les auteurs montrent que les expériences les plus cohérentes et les plus clairement surnaturelles sont vécues par des patients le plus en contact avec la réalité de ce monde-ci et les moins enclins aux hallucinations; en particulier, ceux qui voient des apparitions de morts ou d’êtres spirituels sont d’habitude en pleine possession de leurs facultés mentales et voient ces êtres avec la totale conscience de leur environnement hospitalier. De plus, ils découvrent que ceux qui font des hallucinations voient d’habitude des personnes vivantes, tandis que les véritables apparitions survenues aux mourants semblent plutôt être des personnes décédées. Les auteurs, tout en restant prudents quant à leurs conclusions se trouvent enclins à « accepter l’hypothèse d’une vie future comme l’explication la plus plausible de nos données ». Ce livre complète ainsi les découvertes du Dr Moody, et confirme de façon impressionnante l’expérience de la rencontre avec des morts et des êtres spirituels au moment de la mort. La question de savoir si ces êtres sont bien ceux pour lesquels les mourants les prennent sera discutée plus bas.

De telles découvertes sont évidemment quelque peu effrayantes lorsqu’elles font irruption dans le milieu d’agnosticisme et d’incroyance qui a si longtemps caractérisé les affirmations de la science moderne. Pour un chrétien orthodoxe, par contre, elles n’offrent rien de surprenant; nous savons que la mort n’est qu’un passage à une autre forme d’existence et nous sommes familiers avec beaucoup d’apparitions et de visions qui arrivent aux mourants, tant à des saints qu’à des pécheurs ordinaires. Saint Grégoire le Dialogue, en décrivant beaucoup de ces expériences dans ses Dialogues explique ce phénomène de rencontre avec d’autres : « Il arrive fréquemment que l’âme, au seuil de la mort, reconnaisse ceux avec qui elle a la même demeure éternelle à partager par punition ou récompense égale » (Dialogues IV,36). Et spécifiquement, pour ceux qui ont mené une vie de juste, saint Grégoire remarque « qu’il arrive souvent que les saints du ciel apparaissent aux justes à l’heure de la mort, pour les rassurer. Et, avec la vision de la compagnie céleste dans leur esprit, ils meurent sans éprouver ni peur, ni agonie » (Dialogues IV,13-18).

Le Dr Moody donne un exemple de la rencontre d’une personne mourante non pas avec un parent ou un être spirituel, mais avec quelqu’un de totalement étranger :« Une femme m’a rapporté que, lors de sa décorporation, elle avait vu non seulement son propre corps spirituel, transparent, mais également un autre, celui d’une personne décédée très récemment. Elle ne savait pas qui était cette personne. » (Life after Life, p. 45). Saint Grégoire décrit un phénomène semblable dans ses Dialogues : il raconte plusieurs cas où un mourant crie le nom de quelqu’un qui meurt au même moment à un autre endroit. Et ce n’est pas du tout une question de clairvoyance accordée seulement aux saints, car saint Grégoire décrit comment un pécheur ordinaire, apparemment destiné à l’enfer, envoie chercher un certain Étienne qui, inconnu de lui, doit mourir au même moment, pour lui dire que « notre navire est prêt à nous transporter en Sicile » (La Sicile, étant un endroit de fréquentes activités volcaniques, symbolisait l’enfer). (Dialogues, IV,36). Sans aucun doute, il s’agit ici de ce qu’on appelle aujourd’hui la perception extrasensorielle, faculté qui devient particulièrement aiguë chez beaucoup de gens juste avant la mort, et, bien sûr, continue après la mort, quand l’âme est entièrement en dehors du royaume des sens physiques.

Ainsi, cette découverte particulière de la recherche psychologique moderne ne fait que confirmer ce que le lecteur de l’ancienne littérature chrétienne sait déjà au sujet des rencontres au moment de la mort. Ces rencontres, bien qu’elles ne soient pas vécues par tout le monde avant la mort, peuvent cependant être considérées comme universelles en ce sens qu’elles peuvent survenir sans égard à la nationalité, la religion ou la sainteté de vie du mourant en question.

L’expérience d’un saint chrétien, en revanche, tout en partageant les caractéristiques générales qui accompagnent apparemment l’expérience de n’importe qui, a une toute autre dimension, qui ne saurait être définie par les chercheurs en psychologie. Dans cette sorte d’expérience, des signes spéciaux de la Faveur de Dieu sont souvent manifestes, et la vision venant de l’autre monde est souvent visible par tous ou par beaucoup de ceux qui sont présents, et pas seulement par la personne qui meurt. Citons seulement un exemple, pris dans les mêmes Dialogues de saint Grégoire :

« Comme donc, au milieu de la nuit, elles étaient auprès du lit de Romula, soudain une lumière venue du ciel remplit tout l’espace de la cellule, et la splendeur de cette lumière brilla si fort qu’elle remplit leur cœur de crainte et de terreur… Alors, elles entendirent le bruit comme d’une grande foule qui entrait, et la porte de la cellule fut ébranlée comme si la masse de ceux qui entraient l’avait poussée. Elles avaient bien la sensation de la présence de cette masse, mais, par l’excès de leur crainte et de la lumière, elles ne pouvaient la voir : la terreur les avait paralysées et l’éclat de cette lumière si forte les aveuglait. Après cette lumière, il y eut aussitôt l’odeur suave d’un délicieux parfum, si bien que leur esprit, qui avait été épouvanté par la lumière, fut maintenant ranimé par le parfum. Romula, regardant alors sa mère spirituelle Rédempta, lui dit d’une voix douce : « Ne crains pas, mère, je ne vais pas mourir tout de suite. » L’odeur suave du parfum y resta pendant trois jours. La quatrième nuit, elle appela de nouveau sa maîtresse et demanda à recevoir la sainte Communion. À peine Rédempta et son autre disciple se furent éloignées du chevet de la malade qu’elles virent, dans la cour devant l’entrée du monastère, deux chœurs de psalmistes qui se tenaient là… L’âme de Romula fut libérée de son corps pour être conduite directement au ciel. Et, à mesure que les chœurs des psalmistes montaient plus haut, la psalmodie peu à peu se fit entendre plus faiblement, jusqu’à ce que le bruit de la psalmodie et la suavité du parfum eussent pris fin avec la distance. »

(Dialogues IV,17).

Des chrétiens orthodoxes se souviendront de cas semblables dans les Vies de plusieurs saints (saint Sisoès, sainte Thaïs, le bienheureux Théophile de Kiev, etc.)

En nous avançant plus loin dans l’étude des expériences des mourants et de la mort, nous devons bien nous rappeler les grandes différences qui existent entre l’expérience générale de la mort qui suscite tant d’intérêt à l’heure actuelle et cette autre expérience accordée par grâce aux justes chrétiens orthodoxes. Cela nous aidera à comprendre quelques-uns des curieux aspects des expériences de la mort vécues et décrites de nos jours.

Une connaissance de cette distinction peut, par exemple, nous aider à identifier les apparitions que les mourants voient. Parents et amis reviennent-ils réellement du royaume des morts pour apparaître aux mourants ? Et ces apparitions elles-mêmes sont-elles différentes des apparitions de saints aux chrétiens justes à leur mort ?

Pour répondre à la première question, rappelons-nous que les Drs Osis et Haraldsson rapportent que beaucoup de mourants hindous voient les ‘dieux‘ de leur Panthéon hindou (Krishna, Shiva, Kali, etc.) plutôt que les parents et amis couramment mentionnés en Amérique. Pourtant, comme saint Paul l’enseigne si clairement, ces dieux ne sont rien en réalité (1 Co 8,4- 5); toute réelle expérience de dieux suppose l’action des démons (1 Co 10,20). Qui donc ces Hindous mourants voient-ils réellement ? Les docteurs Osis et Haraldsson croient que l’identification des êtres rencontrés est en grande partie le produit d’une interprétation subjective, ayant son fondement dans son milieu religieux, culturel et personnel; cela semble en effet un jugement raisonnable et qui conviendra à la plupart des cas. Dans les cas d’Américains aussi, les parents décédés que le mourant voit ne doivent pas être réellement présents comme il les croit être. Saint Grégoire dit seulement que l’homme mourant reconnaît des gens, tandis qu’au juste apparaissent les saints du ciel — distinction qui, non seulement indique l’expérience différente du juste et du pécheur ordinaire quand ils meurent, mais est directement liée à l’état différent dans la vie future des saints et des pécheurs ordinaires. Les saints ont une grande liberté d’intercéder pour les vivants et viennent à leur aide, tandis que les pécheurs décédés, sauf dans des cas très spéciaux, n’ont pas de contact avec les vivants.

Cette distinction est tout à fait clairement avancée par le bienheureux Augustin, père latin du 5e siècle, dans le traité qu’il écrivit à la demande de saint Paulin de Nole concernant les soins aux morts et où il essaie de réconcilier l’indéniable fait que des saints, comme le martyr Félix de Nole, ont nettement apparu à des croyants, avec le fait également indéniable que les morts, en règle générale, n’apparaissent pas aux vivants.
Nous avons donné la doctrine orthodoxe basée sur la sainte Écriture, selon laquelle « les âmes des morts sont en un lieu d’où ils ne voient pas les choses qui se passent et se produisent dans cette vie mortelle » (ch.13), et son opinion selon laquelle les cas de soi-disant manifestations des morts aux vivants se produisent généralement par l’action d’anges ou sont de fausses visions provoquées par l’action des démons qui ont pour but d’induire les hommes en erreur par un enseignement erroné concernant la vie future (ch.10). Le bienheureux Augustin procède à la distinction entre les manifestations apparentes des morts, et les vraies manifestations des saints :

« Comment les martyrs, par leurs interventions même qui sont données à ceux qui les demandent, indiquent-ils qu’ils s’intéressent aux affaires des hommes, si les morts ne savent pas ce que font les vivants ? Car, ce n’est pas seulement par l’opération de ses interventions mais aux yeux mêmes des hommes que Félix le Confesseur a apparu, quand Nole était assiégé par les barbares. Vous (évêque Paulin) preniez un pieux plaisir dans son apparition. Nous en avons eu la nouvelle, non par des rumeurs incertaines mais par des témoins dignes de foi. En vérité, des choses qui sont différentes de l’ordre habituel, que la nature a donné aux espèces séparées de toutes les choses créées, sont divinement montrées. Ce n’est pas parce que notre Seigneur quand Il l’a voulu, a soudain changé l’eau en vin que nous ne devons pas comprendre la valeur de l’eau en tant qu’eau. C’est un exemple rare, isolé même, d’une telle opération divine. Aussi, le fait que Lazare fut ressuscité des morts ne signifie pas que tous les morts ressuscitent quand ils le veulent, ou qu’une personne sans vie peut être rappelée à la vie par une personne vivante de la même façon qu’une personne endormie est réveillée par une personne qui ne dort pas.
Certains événements sont caractéristiques des actions humaines; d’autres manifestent les signes de la Puissance divine. Certaines choses arrivent naturellement, d’autres sont faites d’une manière miraculeuse, bien que Dieu soit présent dans tout processus naturel et que la nature accompagne toujours le miraculeux. On ne peut déduire que les morts peuvent intervenir dans les affaires des vivants simplement parce que les martyrs sont présents pour guérir ou aider quelques-uns. On devrait plutôt penser ceci : les martyrs, à travers la Puissance divine, participent aux affaires des vivants, mais les morts eux-mêmes n’ont pas le pouvoir d’intervenir dans les affaires des vivants. »

(Care for the Dead [Soins des morts], ch. 16 dans Saint Augustine, Treatises on Marriage and Other Subjects, The Fathers of the Church, vol. 27, New York, 1955, p. 378)

En effet, pour citer un exemple : les saints pères des temps récents, tels l’ancien Ambroise d’Optino, enseignent que les êtres rencontrés au cours des séances de spiritisme sont plutôt des démons que des esprits des morts; et ceux qui ont examiné à fond les phénomènes de spiritisme, s’ils ont le moindre esprit critique chrétien, sont arrivés aux mêmes conclusions.

Ainsi, nous n’avons pas à douter que les saints apparaissent réellement aux justes à l’heure de la mort, comme c’est décrit dans beaucoup de vies de saints. Aux pécheurs ordinaires, par contre, apparaissent des parents, amis ou dieux qui correspondent à ce que les mourants s’attendent ou sont préparés à voir. La nature exacte de ces dernières apparitions est probablement impossible à définir. Elles ne sont certainement pas de pures hallucinations, mais semblent faire partie de l’expérience naturelle de la mort, et signalent, pour ainsi dire, à la personne mourante, qu’elle est près d’entrer dans un autre monde où les lois de la réalité matérielle courante n’ont plus de prise. Il n’y a rien de vraiment extraordinaire à cette expérience, qui semble être constante, en des temps, des pays et des religions différentes.
L’expérience de la rencontre avec d’autres survient généralement juste avant la mort, et elle est à distinguer de la rencontre tout à fait différente que nous allons décrire maintenant : celle avec l’être de lumière.


 

Saint Georges (icône à deux faces), fin XIe-début XIIe siècle. Détail.

 

3. L’être de lumière

Le Dr Moody décrit cette expérience comme « de tous les éléments communs figurant dans les témoignages que j’ai analysés, le plus difficile à croire, et en même temps celui qui produit sur le témoin l’impression la plus profonde » (Life After Life, p. 45). La plupart des gens décrivent cette expérience comme l’apparition d‘une lumière qui augmente rapidement d’intensité; et tous ceux qui la reconnaissent comme une sorte d’être personnel, plein de douceur et d’amour, vers lequel le nouveau mort est attiré par une espèce de force magnétique. L’identification de cet être semble dépendre des antécédents religieux du mourant. Il n’a pas, en lui-même, une forme reconnaissable. Certains l’appellent le Christ, d’autres un ange; tous semblent comprendre que c’est un être envoyé de quelque part pour les guider. Voici quelques récits de cette expérience :

« J’ai entendu les médecins dire que j’étais mort, et c’est à ce moment-là que je me suis senti dégringoler, ou plus exactement comme si je flottais… Tout était très noir, sauf que dans le lointain, j’apercevais cette lumière. C’était une lumière très, très brillante, mais pas très grande au début; elle augmentait au fur et à mesure que je m’en approchais » (p. 48).

Une autre personne, après sa mort, s’était sentie flotter « vers une lumière de pur cristal… On ne peut comparer cette lumière à rien de ce qui existe sur terre. Je ne peux pas dire que j’aie vu une personne dans cette lumière, et pourtant elle possède une identité, c’est indéniable. Imaginez une lumière faite de totale compréhension et de parfait amour. » (p. 48)

« J’étais sorti de mon corps, j’en suis certain, puisque je voyais ce corps étendu, là, sur la table d’opération. Mon âme l’aurait-elle quitté ? J’ai été d’abord très bouleversé, mais c’est alors qu’est intervenue cette lumière brillante. Au début, elle m’a paru un peu pâle, mais tout à coup, il y a eu ce rayon intense… Au commencement, quand la lumière est arrivée, je ne me rendais pas très bien compte de ce qui se passait; mais après, la lumière m’a demandé — enfin, c’était comme si elle me demandait — si j’étais prêt à mourir. » (p.48)

Presque toujours, cet être se met à communiquer avec le récemment décédé (plutôt par une sorte de transmission de pensée que par des paroles prononcées); ce qu’il leur dit est toujours la même chose, interprétée par ceux qui en font l’expérience comme : « Es-tu préparé à la mort ? » ou « Qu’as-tu fait de ta vie, que tu puisses me montrer ? » (p.47) Parfois, aussi, en rapport avec cet être, le mourant perçoit une vision panoramique des événements de sa vie passée. Tous soulignent cependant que cet être ne leur offre aucunement un jugement de leur vie ou de leurs actes; il les incite simplement à réfléchir sur leur vie.

Les docteurs Osis et Haraldsson ont également relevé quelques expériences d’un tel être dans leurs études, remarquant que la lumière est « une qualité typique des visiteurs de l’au-delà » (p. 38) et préfèrent suivre le Dr Moody en dénommant les êtres vus ou sentis dans cette lumière des personnages de lumière plutôt que des êtres spirituels ou des divinités comme ils sont souvent identifiés par les mourants.

Qui, ou que, sont ces êtres de lumière ?

Beaucoup les appellent des anges et soulignent leurs qualités positives : ce sont des êtres de lumière pleins d’amour et de compréhension, et inculquent l’idée que l’on est responsable de sa vie. Mais les anges connus par l’expérience orthodoxe sont bien plus circonscrits, tant dans leur apparence que dans leur fonction que ces êtres de lumière. Pour comprendre cela et pour commencer à voir ce que ces êtres de lumière peuvent bien être, il sera nécessaire ici d’exposer la doctrine orthodoxe sur les anges et puis d’examiner, en particulier, la nature des anges-guides de la vie future.


Traduction de Catherine Pountney

Publié en format numérique sur le site des Vrais chrétiens orthodoxes francophones

Nous tenons à remercier l’archimandrite Cassien pour la permission de reproduire ici cet ouvrage.


 

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